Pandémie
BioNTech serait capable de fournir un nouveau vaccin ''en six semaines'' en cas de mutation du virus
Capture d'écran d'une conférence de presse live de Ugur Sahin, co-dirigeant de BioNTech, à Mayence le 22 décembre 2020
Le laboratoire allemand BioNTech, à l'origine avec Pfizer du premier vaccin contre le Covid-19 autorisé au monde, est capable de fournir un nouveau vaccin "en six semaines" en cas de mutation du virus comme celle détectée au Royaume-Uni, a déclaré son co-dirigeant, Ugur Sahin, mardi.
"Nous sommes capables techniquement de délivrer un nouveau vaccin en six semaines", a-t-il assuré.
"En principe la beauté de la technologie de l'ARN messager est que nous pouvons directement commencer à concevoir un vaccin qui imite complètement la nouvelle mutation", a-t-il ajouté au cours d'une conférence de presse à Mayence (ouest de l'Allemagne) au lendemain du feu vert des autorités européennes pour distribuer le vaccin dans l'UE.
Ugur Sahin a néanmoins assuré qu'il était "hautement probable" que le vaccin actuel soit efficace contre la nouvelle souche du coronavirus repérée au Royaume-Uni, plus contagieuse, et qui fait craindre une recrudescence des cas de Covid-19.
"Scientifiquement il est hautement probable que la réponse immunitaire provoquée par le vaccin puisse aussi gérer la nouvelle varante du virus", a ajouté le scientifique, co-fondateur avec son épouse Özlem Türeci du laboratoire BioNTech.
Il a justifié son optimisme par le fait que le vaccin développé avec son partenaire américain serait efficace parce qu'il "contient plus de 1.000 acides aminés et seulement neuf d'entre eux ont muté, ce qui signifie que 99% de la protéine est toujours la même".
BioNTech devrait être en mesure de publier les résultats de ses tests menés avec la nouvelle variante du Sars-CoV-2 d'ici deux semaines, a-t-il encore indiqué.
L'apparition d'une nouvelle variante du coronavirus semblant se propager plus rapidement au Royaume-Uni a semé la panique dans le monde et le doute sur l'efficacité des vaccins anti-Covid.
Le régulateur européen des médicaments a également assuré lundi qu'il n'existait "aucune preuve" permettant de dire que le vaccin Pfizer-BioNTech ne protégerait pas contre la nouvelle souche du coronavirus.