Le coût d’une réussite – Par Ahmed Charaï

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Le Roi Mohammed VI présidant le 5 juillet 2021 le lancement et signature de conventions relatives à la fabrication et mise en seringue du vaccin anti-Covid19 et autres vaccins

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Ce que l'on attend des politiques

Mécontents sincères du pass vaccinal et altermondialiste attardés se mêlent dans un combat d’arrière-garde qui confond volontairement vaccination et pass. Il en faut pas plus pour que les trolls envahissent la toile, certains venant de nos chers voisins d’Algérie, pour inciter les Marocains à la révolte. Mais imaginons un instant que le Maroc n’ait pas été en mesure, comme le sont beaucoup de pays dont l’Algérie, dans l’incapacité d’opérer une campagne intensive de vaccination. Qu’est-ce qu’on n’aurait pas entendu et qu’est-ce que n’auraient pas dit les mêmes mécontents et les mêmes altermondialistes attardés. Ahmed Charaï revient sur l’histoire d’une vaccination, ses succès nombreux, et ses petits couacs qu’on aurait pu éviter 

Le débat autour du pass vaccinal est normal. Comme partout ailleurs, les autorités ont fait ce choix pour accélérer la vaccination et atteindre la fameuse immunité collective. Pour certains juristes, c’est une obligation vaccinale et donc une atteinte au libre choix individuel. C’est un débat qu’il faut accepter et assumer.

Cependant, il ne faut pas oublier que si nous en sommes là c’est parce que nous avons totalement vacciné plus de 22 millions de citoyens. Notre taux nous place en tête des pays de la région.

Ce succès, nous le devons à l’implication Royale. Le Souverain a voulu la vaccination générale et gratuite. Ensuite, alors que les Chinois ne montraient pas d’énormes dispositions pour livrer le Maroc, c’est encore le Souverain qui intervient auprès du Président de la République de Chine. Le Roi a suivi tout le processus.

Les ministres, qui ont été les exécutants de cette stratégie, ont fait leur part. La logistique a été maitrisée de manière quasi-parfaite. Il n’y a pas eu de cafouillage, ni de bug, et ceci nous permet aujourd’hui d’offrir à nos citoyens une dose de rappel, ce que peu de pays ont fait. Cela ne signifie pas que la réforme du système de santé n’est plus à l’ordre du jour. Au contraire, c’est l’une des tâches prioritaires du gouvernement.

Cette réussite de la vaccination ne doit pas être sous-estimée. C’est elle qui a permis de baisser le taux de mortalité lors de la dernière vague, la poussée des contaminations n’ayant pas submergé les structures de soins.

Aujourd’hui, le gouvernement a fait le choix du pass-vaccinal. Il a deux objectifs : ouvrir le plus d’activités dans des conditions sécurisées et inciter, fortement, les retardataires à se faire vacciner.

L’expérience à l’étranger, en France et en Italie par exemple, montre que cela fonctionne, malgré la réticence des anti-pass. Et c’est le seul moyen d’arriver à un taux de couverture vaccinale pertinent. Il vaut mieux le faire dans une période d’accalmie plutôt que lors d’une nouvelle vague.

Il est de la responsabilité de tous de ne pas dilapider les fruits de la stratégie Royale.

L’approche doit être beaucoup plus pédagogique pour enlever les appréhensions. Le débat actuel n’est pas malsain. Cependant, la pédagogie peut éviter la cristallisation des positions. Ne gâchons pas une réussite phénoménale.