Le désespoir d’une mère maroco-française bloquée en France et ses enfants au Maroc

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Mme F.L., maroco-française, résidante au Maroc, est bloquée en France depuis la fermeture de frontières. Ses enfants et son mari sont restés au Maroc et ensemble - elle là-bas, eux ici - ont vécu cette dure longue période de confinement séparés les uns des autres mais unis par la même angoisse : se reverront-ils un jour en bonne santé ou la pandémie aura auparavant emporté ou diminué l’un deux. Mi-juin, le Maroc entame le rapatriement d’une bonne partie des 30 mille Marocains bloqués à l’étranger et une lueur d’espoir pointe pour Mme F.L. qui s’inscrit sur les listes consulaires, mais à l’aéroport on refuse de l’embarquer. Non pas par manque de places, mais parce qu’elle n’a sur elle que son passeport français, on comprend aisément pourquoi, on ne va pas se raconter des histoires. Elle montre sa carte d’identité, marocaine celle-là, en vain. A cette heure elle est encore bloquée en France et il ne faut pas croire que c’est les Français qui vont se charger de « l’expulser » chez elle. On peut discuter longtemps de cette question de la double nationalité, de ses problèmes et de ses incidences. On pourra débattre tout autant de ces Marocains qui « brûlent » sur un tapis volant en obtenant, quand ils le peuvent, une autre nationalité, de préférence occidentale, ou de ces autre Marocains qui tentent la chance et  flirtent avec le risque extrême en empruntant les barques de la mort. Il n’en demeure pas moins que Mme F. L. reste marocaine, cette nationalité étant inaliénable, et à ce titre on devrait lui permettre de retrouver les siens. 

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