L'ECDC (Centre européen de prévention et contrôle des maladies) a publié le 2 décembre une mise à jour du dossier d'évaluation des risques liés au variant B.1.1.529 du SRAS-CoV-2, connue sous le nom d'Omicron.

Détecté pour la première fois le 11 novembre au Botswana, le nombre de pays signalant des cas d'Omicron dans le monde continue d'augmenter.

Il existe un certain nombre d'incertitudes autour d'Omicron en termes de transmissibilité, de gravité et de potentiel d'échappement immunitaire, bien que les données préliminaires suggèrent un avantage substantiel par rapport au VOC_Delta. 

Sur la base d'une modélisation mathématique menée par l'ECDC, il semble qu'Omicron pourrait provoquer plus de la moitié de toutes les infections au SRAS-CoV-2 dans l'UE/EEE au cours des prochains mois.

Le nombre de pays ayant signalé des cas confirmés VOC_Omicron est de 27 pays au 1er décembre 2021 à 16h00, dont 13 pays européens.

La majorité des cas confirmés ont déjà voyagé dans des pays d'Afrique australe, certains ayant pris des vols de correspondance vers d'autres destinations entre l'Afrique et l'Europe. 

Plusieurs pays européens ont déjà signalé une transmission communautaire ou autochtone ultérieure. Tous les cas pour lesquels des informations sur la gravité sont disponibles étaient soit asymptomatiques, soit légers. À ce jour, aucun cas grave et aucun décès n'ont été signalés parmi ces cas.

La présence de multiples mutations dans la protéine de pointe indique une probabilité de réduction de l'activité neutralisante par les anticorps induits par une infection ou une vaccination. Les données préliminaires suggèrent que le VOC_Omicron peut être associé à un risque accru de réinfection en Afrique du Sud.
Sur la base des données actuelles, la probabilité d'une nouvelle introduction et d'une propagation communautaire de VOC_Omicron dans les pays de l'UE/EEE est actuellement évaluée comme ÉLEVÉE.

L’ECDC préconise pour faire face à Omicron le renforcement et l’accélération de la vaccination dont la dose Booster etles interventions non pharmaceutiques (NPI) qui se sont avérées très efficaces pour réduire la transmission de l'infection devraient continuer à être mises en œuvre. De même le Contact tracinga surveillance génomique reste de la plus haute importance pour la détection précoce de la présence du variant. Les mesures temporaires liées aux voyages doivent être soigneusement examinées à la lumière de la dernière situation épidémiologique et doivent être régulièrement réexaminées à mesure que de nouvelles preuves apparaissent.