Pandémie
Omicron: plus de 7.000 vols annulés dans le monde le week-end de Noël
Des passagers attendent à l'aéroport international de Los Angeles, en Californie, le 24 décembre 2021
Plus de 7.000 vols ont été annulés par les compagnies aériennes à travers le monde le week-end de Noël, le variant Omicron du Covid-19 qui continue sa progression fulgurante perturbant les voyages pendant les fêtes, avec notamment des pilotes en quarantaine.
L'Europe est actuellement la région qui enregistre le plus de cas dans le monde, avec 3.022.868 cas sept derniers jours soit 57% du total mondial, ainsi que le plus de décès, suivie de la zone comprenant les Etats-Unis et le Canada (1.421.516 cas).
Des voyageurs à l'aéroport international de Los Angeles, le 24 décembre 2021
La France a notamment franchi samedi, jour de Noël, la barre des 100.000 nouveaux cas de Covid-19 en 24 heures, du jamais vu, alors que le gouvernement doit réévaluer la situation lundi.
Selon le dernier bilan du site Flightaware, on comptait dimanche près de 2.000 annulations de vols, dont plus de 570 étaient des trajets liés aux Etats-Unis, qu'il s'agisse de liaisons internationales ou internes.
Samedi, le même site avait recensé près de 2.800 annulations de vols, dont 970 étaient des trajets liés aux Etats-Unis. Et vendredi, environ 2.400 annulations et 11.000 retards avaient été recensés selon la même source.
Des pilotes, hôtesses de l'air et d'autres membres du personnel ont dû être mis en quarantaine après avoir été exposés au Covid, ce qui a contraint les compagnies Lufthansa, Delta ou encore United Airlines à annuler des vols.
Selon Flightaware, United Airlines a ainsi dû annuler environ 439 vols vendredi et samedi, soit environ 10% de ceux qui étaient programmés.
"Le pic de cas d'Omicron à travers le pays cette semaine a eu un impact direct sur nos équipages et les personnes qui gèrent nos opérations", a expliqué la compagnie américaine, qui a assuré s'efforcer de trouver des solutions pour les passagers affectés.
Delta Air Lines a également annulé plus de 300 vols samedi, et 170 la veille, toujours selon Flightaware, invoquant à la fois Omicron et, ponctuellement, des conditions météo défavorables.
"Les équipes Delta ont épuisé toutes les options et les ressources" avant d'en venir à ces annulations, a plaidé la compagnie aérienne.
Plus de dix vols d'Alaska Airlines, dont des employés ont indiqué "avoir été potentiellement exposés au virus" et ont dû s'isoler en quarantaine, ont aussi été annulés.
Chutes de neige et de pluie
Les conditions météorologiques ont contribué aux perturbations des vols: dans l'Ouest des Etats-Unis, des tempêtes de neige et des fortes baisses de températures étaient annoncées, compliquant encore davantage une situation déjà chaotique. Mais pouvant offrir aussi un week-end de Noël enneigé dans les villes de Seattle et Portland.
"Des conditions anormalement froides et humides en provenance du Pacifique auront pour résultat des périodes prolongées de chutes de neige et de pluie", a souligné le Service météorologique national (NWS) américain.
Les compagnies aériennes chinoises sont à l'origine du plus grand nombre d'annulations: China Eastern a supprimé environ 540 vols, soit plus d'un quart de son plan de vol, tandis qu'Air China a annulé 267 vols, également près du quart de ses départs prévus.
Ces annulations viennent perturber la volonté de renouer cette année avec les déplacements pour les fêtes, après un Noël 2020 frappé de plein fouet par la pandémie.
Selon les estimations de l'American Automobile Association, plus de 109 millions d'Américains devaient quitter leur région immédiate par avion, train ou en voiture entre le 23 décembre et le 2 janvier -- soit une hausse de 34% par rapport à l'an dernier.
Ces perturbations n'ont fort heureusement pas eu de conséquences pour la tournée du père Noël, suivie scrupuleusement, depuis des décennies, par le Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD).
Le NORAD a compté exactement 7.623.693.263 cadeaux distribués cette année, après avoir suivi le parcours du traîneau grâce, explique l'organisme, à un capteur placé dans le nez de l'un des rennes.