Géostratégie de la petite chandelle

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Certes, je ne vais pas refaire le monde à moi seul, mais un autre Yalta Corona se dessine à l’horizon.

Et maintenant on y est, nous sommes en guerre ! Tous les pays du monde sont en guerre, au même moment, contre un ennemi intérieur mais aussi importable et exportable à volonté.

Cet ennemi invisible frappe tel un sniper sans discernement de race, de religion, de classe sociale, mais il a une préférence prononcée pour les plus âgés de tous les pays. 

On résiste, on cherche, on confine, on déconfine, on teste, on survit avec les gestes barrières, on apprend la distanciation…. On trouvera un vaccin en 2021, ou en 2022.

Oui, on se rassure en se répétant que l’humanité a déjà survécu à tant de malheur et qu’elle a toujours réussi à surmonter et à oublier aussi bien les catastrophes naturelles, les épidémies, les guerres et je ne sais quoi encore.

Malheureusement dans notre subconscient s’affiche en fond d'écran le teaser d’un questionnement : On fait quoi s’il y a récidive ou que ce coronavirus revient à l'automne ou encore à la prochaine pandémie… Pourquoi voulez-vous que celle-ci soit la dernière.

Revenons, pour l’instant, à nos préoccupations plus terre à terre. 

Nos “sachants” après quelques semaines d’errance, reviennent sur la scène, ils reprennent du service commandé par les centres d'intérêts économique et financiers.

Ces “Cercles de la raison” sont convaincu d’avoir été trahi par les politiques par leur réflexe de l’humanitaire-sanitaire first. Cette politique de confinement généralisé (4.000.000.000 de personnes) a inversé le rapport de force Capital - Travail. Tant de Capitaux disponibles sans possibilité de Travail (du jamais vu) n’est que ruine du capitalisme libéral, formulation de style rablaisien (science sans conscience n’est que ruine de l’âme) adaptée au goût des traders. 

Le message est clair : Basta maintenant, il faut déconfiner au plus vite possible pour éviter l’effondrement de l’économie, l'explosion sociale (chômage) et le retour de la pauvreté générale

Quitte à laisser l’éternel Jacques Attali à rêver à une économie de la vie, on mobilise la présidente du Fonds monétaire international Kristalina Georgieva brandir « l’impact sans pareil » sur l’ordre socio-économique mondial que cette crise va provoquer, “la plus

Grande Récession depuis la Grande Dépression de 1929”.

Ne voilà -t-il pas en in le moment venu pour les honorables membres des cercles de la raison de peser de tout leur poids sur les politiques de déconfinement et d’imaginer un autre modèle économique post déconfinement.

Ils pousseront vers un déconfinement le plus rapide possible, le plus général possible et surtout le moins régionalisé possible. Du Travail et de la mobilité pour relancer la machine de production.

Même si tout ce monde-là reste dans une incertitude extraordinaire de la profondeur et de la durée de cette crise, il n’en demeure pas moins que les réunions du G7 , G20 , de l’UE , de l’OCDE et de l’OPEP deviendront mensuelles et personne ne regardera du côté des Nations Unies mais vers un nouveau point d'équilibre des forces en présence.

Ils feront ce qu’ils savent très bien faire : 

Ils ne condamneront pas les actuels plans de l’hélicoptère monétaire, ni les subventions et les reports de charges ou d'échéances sociales ou financières pour sauvegarder l’idée d’une reprise possible. Ils acteront l’inévitable nouvelle génération budgétaire volontariste de type keynésienne et des mesures coûteuses pour dynamiser la demande.

Mais tous les pays du monde seront, d’ici la fin de l’année, le dos au mur après avoir tout mis sur la table, avec un hyper endettement monstrueux et des banques centrales bourrées de créances irrécouvrables.

Aussi, en parallèle, ils anticiperont la crise financière due à l’endettement des États par une gestion active de la dette publique et bancaire (Bâle III en moratoire). Ils chargeront la FED, la BCE et toutes les banques centrales d’amadouer ou de forcer les salles de marchés à pérenniser le crédit à des taux négatifs.

Le prochain Forum économique mondial de Davos recommandera la création d'une "Bad Bank Mondiale" pour effacer, au moins, 50% de la dette mondiale.

Quant aux pays en voie de développement ou en voie d’émergence et les pays encore sous-développés d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie, ils seront sous haut risque de déstabilisation.

Les arbitrages géostratégiques risquent le très douloureux “There is no alternative” cher à Margaret Thatcher.

Maintenant Post déconfinement !

Juste l'énoncé de la problématique avec la promesse d’y revenir dans un prochain article.

Vivre avec un monde de cohabitation avec le ou les CORONA détruit les fondements des business modèle et des business plan basés sur les concepts de rentabilité, de retour sur investissement ou de compétitivité. 

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