société
Le Maroc rejette l'accusation d'abus de la part de la police dans l'application du verrouillage
Le Maroc a rejeté les allégations de brutalités policières dans l'application d'un confinement pour empêcher la propagation du coronavirus, après qu'un responsable du bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme l'ait inclus dans une liste de pays où des répressions avaient eu lieu suscité des inquiétudes, rapporte l’agence britannique Reuter.
La haute commissaire Michelle Bachelet, qui selon Reuter n’a cité aucun pays particulier, aurait accusé les gouvernements d'utiliser les pouvoirs d'urgence invoqués sur le coronavirus "pour étouffer la dissidence, contrôler la population et même perpétuer leur mandat".
Mais lors d'une conférence de presse à Genève, Georgette Gagnon, directrice des opérations sur le terrain du Haut-Commissariat des Nations Unies, a inclus dans un zèle intriguant, le Maroc parmi les 15 pays qu'elle a identifiés où les actions de la police pour faire appliquer les mesures de verrouillage ont été jugées « les plus troublantes. »
La mission diplomatique du Maroc à Genève a déclaré dans un communiqué que les mesures adoptées par le Maroc pour contenir le coronavirus étaient conformes à "l'état de droit dans le plein respect des droits de l'homme".
"Les fausses informations sur les violations présumées partagées par certains médias ne sont pas fondées et n'ont été mentionnées dans aucun document officiel du Haut-Commissariat aux droits de l'homme", indique le communiqué.
Dans son action quotidienne, la police marocaine, qui exécute les dispositions du Décret-loi déclarant l’état d’urgence sanitaire et communique chaque sur les infractions à cet état, a enregistré près de 77 000 violations des mesures de la lutte contre le coronavirus. Près de 41 000 personnes attendent d'être jugées pour ces violations, a indiqué une source marocaine. Les procureurs ont déclaré que 5% d'entre eux étaient en détention.
Le Maroc compte 4 252 cas de Covid-19, dont 165 décès.