Dans un communiqué en date du 20 avril, signé par son Secrétaire Général Abdessamad Archane, le M.D.S souligne que dans les circonstances difficiles que traverse notre pays à cause de l’épidémie du coronavirus, il tient à renouveler à au Roi « son indéfectible attachement et à saluer avec une grande fierté les mesures décisives que le Souverain a anticipées pour contenir les effets néfastes de ce fléau sur nos populations. » 

En donnant ses directives précoces pour le confinement des citoyens et pour la fermeture des frontières, en décrétant l’obligation du port des masques et la création d’un fonds spécial pour la gestion de la pandémie, en ordonnant l’achat des équipements de santé et notamment la multiplication des lits, des respirateurs et des laboratoires d’analyses, en décrétant la mobilisation des rouages de l’Etat et de toutes les forces de l’ordre et en impliquant les services de santé militaire dans la croisade contre le virus, S.M le Roi, ajoute le MDS, a non seulement suscité un élan de solidarité d’ampleur exceptionnelle mais il a aussi évité au Maroc de connaître une catastrophe sanitaire sans précédent. »

 Le M.D.S qui s’inscrit totalement dans les efforts de lutte contre ce mal ravageur réitère la disponibilité de ses responsables et de ses militants pour accompagner le souverain dans toutes ses initiatives pour sauvegarder la santé et la vie de tous les marocains, exprime dans son communiqué « son admiration pour la démarche royale auprès de ses pairs africains consistant à leur proposer de mettre en place un outil de travail commun pour faire face à cette pandémie. Le M.D.S suggère, une fois les besoins du Maroc pleinement satisfaits, de matérialiser la proposition royale par l’envoi aux pays africains sub-sahariens de médicaments, de masques et de produits hydro-alcooliques, signe d’une solidarité agissante que le Roi a toujours manifestée en direction de l’Afrique. Conscient que ce coronavirus va introduire inexorablement de nouvelles données économiques et sociales dans le monde et va déboucher sur de grands bouleversements dans les rapports internationaux, le M.D.S pense que notre pays doit traiter ces perspectives avec responsabilité et réfléchir dès à présent à réorienter nos priorités. Si la question de notre intégrité territoriale reste indiscutable, nos préoccupations doivent porter, à notre sens, sur la réorganisation et la modernisation de notre système de santé, sur le renforcement de la recherche scientifique et l’éducation et sur des investissements substantiels dans notre agriculture et dans la gestion stratégique de l’eau. Il n’est pas impossible que dans les années à venir, d’autres épidémies mais aussi des sécheresses surviennent à travers la planète et que des pénuries et des difficultés d’approvisionnement deviennent d’une brûlante actualité. Une mise à niveau de nos secteurs stratégiques doit être engagée sans tarder pour assurer notre autosuffisance et notre sécurité alimentaires et sanitaires. Dans ce contexte, le M.D.S est d’avis que la commission nationale pour le nouveau modèle de développement puisse reprendre ses consultations pour adapter ses travaux aux injonctions d’une situation inédite qui remet en cause tant de paramètres considérées jusqu’ici comme immuables. Le M.D.S note enfin que le gouvernement, malgré quelques gestes timides, ne montre pas de dispositions de nature à le mettre en phase avec les préoccupations royales et le traitement radical que S.M préconise pour terrasser l’épidémie. La communication est défaillante et les membres du gouvernement sont absents dans les médias pour informer l’opinion publique sur l’évolution du virus et sur les résultats obtenus par notre personnel soignant. En plus, aucune projection n’est engagée pour l’après épidémie. Comment se fera le déconfinement ? Sera-t-il global ou progressif ? comment se fera la reprise scolaire, ou la réouverture des lieux publics, quel sort pour le port des masques, les dépistages et la distanciation ? Dans un monde déjà en récession, quelles sont les conditions prévues pour doper de nouveau notre économie et faire redémarrer notre tissu productif en tenant compte de la notion d’urgence et des contraintes du temps ? Ces questionnements sont légitimes et le gouvernement ne doit pas les négliger ou les sous-estimer. Il doit les prendre très au sérieux pour éviter d’éventuelles mauvaises surprises. Le M.D.S se fait un devoir, en conclusion, de rendre un vibrant hommage aux soldats de la première ligne, les personnels soignants de la santé publique et militaire, à toutes les autorités publiques, à toutes les forces de l’ordre et à tout le peuple marocain pour leurs sacrifices, leur abnégation et leur discipline, preuve que la solidarité et l’unité des rangs ne sont pas un vain mot quand il s’agit du destin de la Nation. »