Le déconfinement est à l’étude et fait l’objet de plusieurs scénarii en gestation au sein des différents départements concernés, mais il ne faut pas s’attendre à une levée du confinement générale qui ne sera que progressive. Le rapatriement des 27821 marocains bloqués à l’étranger attendra l’ouverture des frontières, c’est ce qui ressort en filigrane ou en clair de l’intervention du chef du gouvernement sur Medi 1 TV et Al-Oula. Saâdeddine El Othmani qui s’est surtout attardé à mettre en exergue l’épopée du Royaume contre le coronavirus, a fait en définitive une sortie plus pour faire sentir aux Marocains la présence des autorités que pour annoncer des mesures nouvelles. Il a dans ce sens souligné que les mesures prises ont évité au Maroc une hécatombe qui aurait pu se chiffrer à environ 200 décès/jour. La chef du gouvernement s’est également déployé à convaincre les Marocain des graves risques de tout relâchement dans l’observance des mesures de l’état d’urgence sanitaire, Il a profité de cette occasion pour rendre hommage à tous les acteurs du front de cette guerre contre un ennemi invisible qui perturbe les calculs de tous à travers le monde entier. 

Pour rappel, un responsable diplomatique s’était exprimé auparavant sur la situation des Marocains bloqués à l’étranger et qui vivent la clavaire de la pandémie dans l’isolement à l’étranger. « Nous ne sommes pas insensibles à leurs demandes ni à leur situation, (…) le droit de retour est un droit consacré, indiscutable et naturel. Toutefois nous ne pouvons pas nous permettre un revers, nous ne pouvons pas faire marche arrière, il faut que nous réussissions ce rapatriement », a déclaré Mohamed Basri, ambassadeur-directeur des Affaires consulaires et sociales, dans une interview accordée à Radio 2M, précisant que « Réussir le rapatriement, c’est principalement relever le défi de la sécurité sanitaire de tous les marocains, aussi bien ceux qui sont au Maroc, que ceux qui seront rapatriés de l’étranger ».

L’Ambassadeur a souligné que le rapatriement n’est pas une action technique, qui se résume à la réquisition ou l’affrètement d’avions, ou l’obtention d’autorisation de survol ou d’atterrissage, c’est une opération complexe, qui nécessite l’implication de plusieurs intervenants.  On ne doit jamais perdre de vue l’objectif majeur qui a animé la décision initiale celle de préserver la santé de nos concitoyens et de lutter contre la propagation de la pandémie.

M. Basri a tenu à préciser que la date du 20 mai est une date importante du fait qu’elle permettra une vision claire et les décisions qui seront ainsi prises ou annoncées seront aussi importantes que cruciales à cet égard.

« Le Maroc a décidé que le confinement se fera jusqu’au 20 mai, il faut que nous attendions. Quelques jours nous séparent de cette date, on doit rester optimistes, rassurés », a-t-il expliqué, rappelant que les citoyens marocains bloqués à l’étranger bénéficieront d’un traitement sur le même pied d’égalité et sans distinction aucune pour leurs rapatriements.

M. Basri a souligné que les dispositifs d’alerte et de suivi mis en place aussi bien au Ministère qu’auprès de nos Ambassades et Consulats, permettent d’avoir un suivi permanent et direct notamment des différentes doléances, signalements ou revendications de nos concitoyens bloqués à l’étranger, afférentes à leurs conditions de séjour, et de répondre de manière adaptée.

A ce titre, M.. Basri a confirmé qu’en plus d’un contact régulier avec l’ensemble de nos compatriotes bloqués, les Ambassades et Consulats prennent en charge plus de 5704 personnes. Soit l’ensemble des marocains qui ont exprimé ce besoin de prise en charge. Enfin pour conclure, l’Ambassadeur a assuré que « l’effort des autorités publiques marocaines sera maintenu et soutenu jusqu’à ce que les compatriotes soient rentrés chez eux».