Sport
Mondial: Impossible n’est plus marocain
L'entraîneur, Walid Regragui, célèbre, les mains vers le ciel, la victoire (1 à 0) en quart de finale de la Coupe du monde Qatar 2022 contre le Portugal au stade Al-Thumama à Doha, le 10 décembre 2022. (Photo par Alberto PIZZOLI / AFP)
"Qualifiés ! Qualifiés !". L'incroyable rêve continue et le Maroc s'enflamme après la qualification des Lions de l'Atlas en demi-finale du Mondial au Qatar, un exploit sensationnel jusqu'ici jamais réalisé par une équipe africaine ou arabe.
"Mon cœur va s’arrêter, quelle équipe, quelle endurance, quel exploit !», a dit à chaud Ilham El Idrissi, une casablancaise de 34 ans, folle de joie.
"Je crois que je suis en train de rêver éveillé. Pincez-moi ! Quelle immense fierté, les Lions ont été au rendez-vous, je les remercie du fond du cœur", abonde Mouad Khairat, 29 ans, cadre dans un centre d’appel.
"L’équipe marocaine a réussi à faire l’impossible. On veut la coupe maintenant".
Une nouvelle fois, cela devient une habitude, des célébrations collectives ont salué le coup de sifflet final, du nord au sud du royaume, jusque dans les provinces les plus reculées.
"Il n'y a pas d'impossible dans le football, c'est la magie de ce sport", avait prédit l'ex-international marocain Abderrazak Khairi, principal artisan de la victoire surprise de son pays contre le même adversaire portugais (3-1) au Mondial de 1986 au Mexique.
Jamais un pays africain ou arabe n'avait auparavant réussi à dépasser les quarts de finale.
Le Cameroun en 1990, le Sénégal en 2002 et le Ghana en 2010 avaient échoué aux portes du carré final du plus prestigieux des tournois.
"L’équipe marocaine a réussi à faire l’impossible. On veut la coupe maintenant", confie Ali Gyme, 24 ans.
"Pour la deuxième fois en quatre jours, le Maroc écrit la plus belle page de son histoire. Et cette fois, c’est aussi la plus grande du continent africain. Ce n’est plus un tournoi… c’est une épopée", a immédiatement commenté Wiloo, un internaute, sur Twitter.
Le rêve continue pour les Lions de l'Atlas mais également pour tous les Marocains.
Il est vrai que l'épopée des Lions de l'Atlas entraîne désormais tout un peuple, fanatique du "beautiful game".
A Casablanca, le temple du football marocain, les maillots de l'équipe nationale et les drapeaux rouges frappés de l'étoile verte, sont partout dans les vitrines, le échoppes, les marchés.
L’engouement y est tel que les premières fresques géantes ont déjà été peintes à l’effigie de Hakim Ziyech et du coach Walid Regragui, hissé au rang de héros national.
Pourtant, il a repris les rênes de cette équipe moins de trois mois avant le coup d'envoi de la compétition après l'éviction de Vahid Halilhodzic.
Fierté africaine et arabe
Au-delà des frontières du royaume, l'équipe marocaine enthousiasme le continent africain et le monde arabe.
De Gaza à Tunis en passant par Alger ou Dakar, les victoires successives du Maroc ont fédéré les supporters qui poussent d'une seule voix derrière les Lions.
Après le triomphe du Maroc contre l'Espagne, Al Jazeera a parlé de "la vague d'euphorie" qui a porté le monde arabe.
"Les acclamations ont retenti de Tunis, Beyrouth, Bagdad, Ramallah et d'autres villes alors que les Arabes se sont réunis pour se réjouir de la victoire sur l'Espagne -- un contraste avec les différends politiques qui ont longtemps divisé les nations arabes", opine le site de la télévision qatarie. (Quid avec AFP=