Sport
Que Dieu te pardonne, Wahid !!! Nous avons dilapidé trois ans !!! Par Anouar Berra
Les bannis de l’époque Wahid ont répondu présents. VINI VIDI VICI
Ça va mieux ? oui beaucoup mieux. Tout va bien ? Certainement pas.
Ce qui a changé : un coach qui a la classe, qui parle comme nous et qui écoute comme nous, des joueurs qui affichent un beau sourire, de l’envie, de l’engagement, du rythme, un côté gauche bien colmaté, un football total, une sortie de balle propre à partir de la défense, une communication permanente entre le coach et le capitaine SAÏS….Pas besoin de creuser plus. Nous savons déjà que ça va mieux au vestiaire. Nous allons enfin nous concentrer sur le football.
Dans une soirée où il a soufflé sa 47ème bougie, Walid nous a offert un match référence pour sa première sur le banc des lions. Un match plein et une belle victoire 2 – 0 à la clef face à une équipe rugueuse et qui ne nous a jamais réussi par le passé.
Les lions ont affronté le Chili au stade de l’Espagnol de Barcelone dans des conditions européennes. Le seul bémol est l’arbitrage de Monsieur DOHAL qui était en deçà du niveau du match. Il a souvent sifflé par manque de souffle pour être proche des actions dans un match à un rythme infernal par moments. 30.000 supporteurs marocains ont fait le déplacement et ont donné de la voix pour motiver des lions qui savaient pourquoi ils étaient là.
Le pitch du match
Les bannis de l’époque Wahid ont répondu présents. VINI VIDI VICI
Le Maroc impose un rythme insoutenable dès le début du match. Pas de préliminaires et les courtoisies du début sont écourtées par la première percée du virevoltant BOUFAL à la 3ème minute. Ça discute, ça négocie derrière la balle pour désigner le tireur et ça sera ainsi pendant tout le reste de la partie.
Les lions asphyxient d’entrée des Chiliens surpris d’être malmenés physiquement et techniquement. Nos adversaires ont eu 2 belles occasions, après un peu d’égarement de notre défense, sur lesquelles ils ont touché le poteau puis la transversale. Les Marocains ont eu de leur côté 20 occasions dangereuses. Le ratio de 10% de concrétisation, lui n’a pas évolué. Un élément de grande satisfaction est que nos ambassadeurs ont gagné plusieurs duels et ont récupéré beaucoup de deuxièmes ballons. Une petite amélioration des relances au milieu du terrain de la part d’AMRABAT et d’AMELLAH et nous serons un peu plus mondialistes.
BOUFAL marque sur Penalty à la 66ème avant que la nouvelle recrue SABIRI n’aggrave le score à la 78ème. Le score aurait pu être plus lourd avec un peu plus de concentration.
L’IRM des lions
MAZRAOUI est incontestablement l’homme du match. Il a été impeccable, omniprésent, précis, généreux & combattif. Nous sommes passés grâce à toi en une soirée de l’équipe possédant le côté gauche le plus faible d’Afrique et donc du monde à une équipe qui possède l’un des 3 meilleurs côtés gauches au monde. Dieu te pardonne Balid. Tu nous as privés de ce bijou pendant 2 ans et tout ça pour une bouteille d’eau.
Sans vouloir tirer sur l’ambulance, EN-NESYIRI a mérité largement la cuillère de bois. Il a été tout simplement mauvais à l’image de sa saison avec Séville. La montée de deux crans du niveau global de l’équipe l’a un peu plus débusqué.
BONO impeccable. Il sauve la balle du 1-0 pour le Chili qui aurait changé le cours du match. Ses relances du pied n’étaient pas toutes de bonne qualité.
HAKIMI très bon en phase défensive. Son apport offensif était limité. Ça se bousculait déjà beaucoup sur ce côté droit avec OUNAHI et ZIYECH contrairement au côté gauche où Boufal & Mazraoui étaient complémentaires. Nous regrettons l’absence de Massina. Nooon c’est évidemment une blague. « "Adam massina ma khlla lli yssini » pendant 3 ans.
Tous les joueurs veulent taper à l’œil de Walid en vue de faire le voyage au Qatar. Opération séduction réussie pour la majorité. Il y a encore de place pour aller à DOHA mais quelques convictions semblent déjà se dessiner clairement. Walid opère au milieu de la 2ème mi-temps plusieurs changements sans toucher à la défense.
Les remplaçants au milieu et en attaque ont réussi leur entrée & ont posé un vrai dilemme à Walid qui doit faire des choix lourds et en urgence.
Cap sur Paraguay
Trop tôt pour dresser un bilan mais pas trop tôt non plus pour critiquer. Il faudra très vite corriger quelques couacs pour perfectionner une équipe qui a montré un beau visage de mondialiste. D’abord, définir précisément les tireurs des coups francs. C’est une décision du coach qui est partagée avec tous les joueurs au vestiaire. Pas de place pour l’improvisation. Donner la consigne de tenter un peu plus de tirer de loin. Quant à EN-NESYIRI, Arrêtons d’insister, ça ne colle pas.
Cap sur le Paraguay. Une équipe latine bourrée de joueurs mondialement inconnus