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Anass Doukkali participe à la 71ème assemblée mondiale de la santé à Genève
Le ministre de la Santé Anass Doukkali prend part à la 71ème assemblée mondiale de la santé, organe décisionnel suprême de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui a ouvert ses travaux ce lundi 21 mai à Genève avec comme thématique centrale "la couverture sanitaire universelle"
Cet événement offre l'occasion pour exposer l'expérience marocaine en matière de développement du secteur de la santé, des divers programmes nationaux de santé et les étapes franchies en matière de réalisation des engagements pris dans le cadre des Objectifs de développement durable liés à la santé pour tous.
"Le Maroc a su concrétiser plusieurs objectifs, particulièrement dans le domaine de la santé maternelle et infantile, dans la lutte contre des maladies comme la tuberculose, le cancer, le VIH-Sida et l'hépatite C", a déclaré Anass Doukkali en marge de la séance d'ouverture de l'assemblée.
Ce sont là des programmes nationaux qui ont été alignés avec plusieurs initiatives de l'OMS, dont le Partenariat "End TB" (Halte à la tuberculose) à l'horizon 2035, a-t-il expliqué, soulignant que le Maroc a parallèlement lancé son nouveau plan de lutte contre la tuberculose à l'horizon 2021.
Le plan vise selon lui à réduire la mortalité due à cette maladie de 40%, augmenter les taux de dépistage et de succès thérapeutique pour dépasser 90%, mais aussi maintenir la prévalence de la tuberculose multirésistantes à -1%.
Au cours de sa participation à l'AMS, le ministre aura des rencontres avec nombre de ses homologues ainsi qu'avec des responsables d'agences onusiennes, dont l'ONUSIDA pour discuter des moyens d'accompagner les efforts du Royaume afin de réduire l'incidence de la maladie.
"Nous avons pu infléchir l'incidence du Sida et renforcer la limitation de la transmission mère-enfant du virus à travers une politique fondée notamment sur la mise à disposition des antirétroviraux", a-t-il dit.
Anass Doukkali a d'autre part rappelé que le Maroc est le deuxième pays de la région et l'un des premiers pays au monde à avoir mis en place un plan d'action national pour la sécurité sanitaire, dans le souci de développer la prédisposition du système de santé à faire face aux urgences sanitaires comme ce fut le cas lors de l'épidémie Ebola qui a frappé l'Afrique de l'Ouest.
"Il s'agit de continuer à renforcer notre système de veille, notre réseau de laboratoires et notre système des urgences avec notamment la mise en place de dispositifs d'isolement au sein des centres hospitaliers, mais aussi à travers des programmes de formation en matière de prise en charge", a-t-il expliqué.
Les débats de l'assemblée de l'OMS devront se focaliser sur la question de "la couverture sanitaire universelle". Dans ce cadre, le Maroc exposera son expérience dans ce domaine et ses divers chantiers mis en œuvre, tels que la couverture médicale de base, le Régime d'Assistance Médicale Ramed, l'élargissement du panier de soins, la tarification nationale de référence et l'instauration de l'agence nationale de l'assurance-maladie.
L'expérience marocaine a d'ailleurs été citée en exemple par le président rwandais et président de l'Union africaine, Paul Kagamé, invité d'honneur de la 71ème Assemblée mondiale de la santé, lors de son intervention dans laquelle il a abordé les expériences réussies en matière d'assurance maladie.
Rappelant qu'aujourd'hui, les deux tiers de la population marocaine est couverte par un régime d'assurance maladie, le ministre a indiqué que le Maroc a lancé un ambitieux projet visant la généralisation de la couverture médicale à travers l'assurance-maladie pour les indépendants. En effet, le tiers de la population sont des travailleurs indépendants et des personnes non salariées exerçant une activité libérale.
Parmi les thèmes à l'ordre du jour de cette conférence figurent "la santé, l'environnement et le changement climatique", "la lutte contre la pénurie mondiale de médicaments et de vaccins", "la stratégie mondiale et le Plan d'action sur la santé publique", "l'innovation et la propriété intellectuelle", ainsi que les questions relatives au budget et au financement.