Aujjar : les relations sexuelles consensuelles ne regardent pas la société

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Le ministre de la justice, Mohamed Aujjar, qui accordait une interview au site Hespress, s’est posé la question suivante : « une relation sexuelle consensuelle, sans violence et entre deux personnes majeures, en quoi cela concerne la société ? »

Aujjar estime que le temps est au respect des libertés individuelles, pourvu qu’elles se limitent à la sphère privée. Il a ajouté qu’il s’agit de ménager la sensibilité de la société en s’abstenant d’exercer des pratiques sur lesquelles il n’existe pas de consensus.

Autrement dit dans l’intimité d’une maison close, chacun est libre de ses actes mais une fois dehors il faut quand même avoir de la retenue. Et Aujjar d’ajouter : « il ne faut pas perdre de vue que nous sommes une société musulmane, conservatrice et régie par des valeurs ».

Par ailleurs, il y a lieu de se demander si cette liberté préconisée par le ministre sera vraiment appliquée. Jusqu’à présent les relations extraconjugales sont passibles d’un mois à un an d’un an d’emprisonnement selon l’article 490 du code pénal. La publicité de l’acte n’est pas un élément constitutif de l’infraction qui est, elle, punissable même consommée dans un cadre privé.

Par ailleurs, selon l’article 491, la preuve de l’acte s’établit soit par procès-verbal de constat de flagrant délit dressé par un officier de police judiciaire, soit par l'aveu relaté dans des lettres ou documents émanés du prévenu ou par l'aveu judiciaire.

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