Céréales : Le Maroc et la France signent une convention cadre de coopération technique

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Les deux filières céréalières, marocaine et française, en l'occurrence la Fédération Nationale de la Minoterie et France Export Céréales ont signé, ce mardi 9 octobre à Casablanca, une nouvelle convention cadre de coopération technique

Cette convention a été signée dans le cadre de la 21ème édition du colloque '’Les rencontres franco-marocaines des céréales’’ par Chakib Alj, président de la Fédération Nationale de la Minoterie et Philippe Heusele, président de France Export Céréales.

En vertu de cet accord, les deux parties prévoient des formations en management de laboratoire d'analyses, accueil de techniciens en France pour des formations de formateur ou encore, don d'ouvrages pédagogiques pour les étudiants de l’Institut de Formation de l’industrie Meunière de Casablanca (IFIM).

‘’Le contenu de cet accord porte surtout sur de la formation au niveau de la meunerie, mais également au niveau de la fabrication du pain. On a aussi un volet laboratoire et analyses en vue de progresser au niveau de la boulangerie, de la pâtisserie et de la meunerie marocaines’’, a souligné Heusele.

Cet accord trisannuel ‘’d’efforts de développement et formation’’ que France Export Céréales fait vient de renforcer notre partenariat avec la fédération marocaine de la Minoterie et permettra aux deux parties ‘’de mieux se comprendre et de parler le même langage technique vu que ces métiers sont surtout techniques et, dès lors, on doit progresser d’année en année, ce qui profitera au consommateur marocain’’.

Par ailleurs, Heusele s’est réjoui de la tenue de ce colloque qui réunit la plupart des acteurs de la filière céréalière marocaine et leurs homologues français afin ‘’d’échanger sur la récole qui vient d’avoir eu lieu, mais surtout sur des sujets globaux, qui sont les marchés mondiaux, et répondre aux questions soulevées par les partenaires marocains’’.

Pour sa part, Yann Lzbeau, chef de mission Maghreb-Afrique au sein de France Export Céréales a fait observer que cette coopération technique ne se limite pas aux échanges France-Maroc, puisque L’IFIM a récemment accueilli des techniciens de moulins d'Afrique Sub-Saharienne ayant bénéficié d'une formation à la meunerie financée par France Export Céréales.

Ces 12 techniciens, issus de 10 pays d'Afrique Sub-saharienne ont pu assister à ces rencontres 2018 franco-marocaines des céréales et alléguer de la coopération Sud-Sud entre la France, le Maroc et l'Afrique Sub-saharienne, a-t-il dit.

Cette rencontre, qui s'est déroulée sous le parrainage de Jean-François Girault, ambassadeur de France au Maroc, a rassemblé plus de 300 participants, dont plus de 50 venus de l'étranger, dont des experts (traders internationaux, marchands de matériels, experts techniques, Institutionnels) des filières céréalières marocaines et européennes.

Dans leurs exposés, les intervenants à cette 21è édition ont fait observer que cette année, la France comme le Maroc connaissent une situation favorable et une production céréalières importante.

Ainsi, la récolte 2018 permettra à la France de maintenir sa position de fournisseur de blé meunier de qualité sur ses marchés traditionnels à l'export, dont le Maroc, ont-ils ajouté, indiquant que la France, 4ème exportateur mondial de blé meunier, entretient des relations exemplaires avec le Maroc, tant sur le plan politique qu'économique.

‘’Les céréaliers français souhaitent que la campagne de commercialisation qui démarre soit l'occasion de consolider, de renforcer encore, ces échanges commerciaux entre les deux pays’’, ont-ils poursuivi.

Le colloque a été également l'occasion de faire le point sur les tendances et perspectives des marchés céréaliers internationaux. Le bilan est ‘’tendu en ce début de campagne 2018/19’’ sur le marché mondial particulièrement concernant les céréales à paille. Les conditions climatiques défavorables ont affecté la production de plusieurs grands exportateurs.

Ils ont aussi relevé que l'offre est inférieure à la demande sur le marché mondial, les prix sont hauts et les stocks mondiaux devraient reculer pour la première fois depuis 6 ans.