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El Othmani souligne l'attachement du gouvernement à poursuivre le dialogue social
Le gouvernement est résolument attaché à poursuivre le dialogue social avec l'ensemble des partenaires, a affirmé, ce lundi 28 mai à Rabat, le chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani
Répondant à une question centrale sur "les résultats du dernier round du dialogue social", lors de la séance mensuelle consacrée à la politique générale à la Chambre des représentants, El Othmani a souligné que "la porte du gouvernement est toujours ouverte et que le dialogue social constitue un mécanisme fondamental pour renforcer la coopération avec les partenaires socio-économiques et consolider la démocratie participative.
Le chef du gouvernement a également relevé que l’exécutif reste animé par la volonté de renforcer le rôle des syndicats et de mettre en place les bases d'une confiance réciproque entre les différents acteurs, puisque ces organisations constituent un partenaire et un intermédiaire dans le dialogue social.
Partant de cette conviction, a indiqué El Othmani, le gouvernement s'est attelé, depuis son investiture, en application de sa déclaration dans son volet relatif à l’institutionnalisation du dialogue social, à construire une relation de collaboration solide avec les partenaires sociaux, à travers une concertation continue et un dialogue social régulier et responsable de nature à garantir la stabilité des salariés et des entreprises, à contribuer à l’amélioration d'un environnement socio-économique propice et à renforcer la compétitivité de l'économie nationale.
Dans ce sens, El Othmani a rappelé la tenue de plusieurs rounds de dialogue social qui ont abouti à des résultats "positifs", estimant que "s’il est vrai qu’aucun accord n’a été signé, il n’en reste pas moins vrai que la reprise du dialogue s’est faite dans une atmosphère positive", reflétant ainsi la volonté commune des différents partenaires de parvenir à "des compromis" qui prennent en considération les intérêts de la classe ouvrière et préservent la compétitivité de l'économie nationale.
Passant en revue les résultats des rounds du dialogue social et la vision de l’exécutif concernant ses perspectives, El Othmani a souligné que le gouvernement a procédé à la mise en place des mécanismes du dialogue social, à travers la publication d’une circulaire en date du 5 juin 2017 appelant à des négociations sectorielles, à la tenue d'une réunion avec la présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et d'une autre avec les secrétaires généraux des centrales syndicales les plus représentatives.
Ainsi, le premier round du dialogue social qui a eu lieu le 9 octobre 2017 a été consacré à la présentation des orientations générales du projet de loi de finances, à l'écoute des propositions des syndicats et de la CGEM, et à la définition de la méthodologie consensuelle sur la gestion du dialogue social, a-t-il dit, relevant que durant la deuxième semaine du mois de mars, et après une série de concertations avec les partenaires socio-économique, il a été convenu de donner une nouvelle impulsion à ces négociations à travers la création de trois commissions thématiques, à savoir une commission de l'amélioration des revenus, une commission du secteur privé pour examiner les législations du travail et les libertés syndicales et une commission du secteur public chargée d'examiner les questions liées à l’administration publique.
Lors de cette rencontre, il a été, également, convenu de créer une commission préparatoire technique composée des représentants des départements ministériels concernés et des partenaires sociaux pour l'adoption de l'ordre du jour des commissions thématiques précitées.
Les trois commissions ont tenu, du 13 mars au 20 avril derniers, plusieurs réunions (12 réunions pour le secteur privé, 5 pour le secteur public et autant pour l’amélioration du revenu), au terme desquelles le gouvernement a présenté un projet d’accord étalé sur trois ans, remis par le Chef du gouvernement aux partenaires socio-économiques, a rappelé El Othmani, précisant que le projet d’accord porte sur l’institutionnalisation du dialogue social et la régularité de ses réunions ainsi que l’amélioration du revenu.
Dans ce cadre, El Othmani a rappelé l'offre du gouvernement dotée d'une enveloppe budgétaire estimée à 6 milliards de dirhams et la révision complète du régime de la fonction publique, via l’harmonisation du cadre législatif et l’instauration d’un nouveau modèle de la fonction publique basé sur la gestion des compétences et des fonctions.
Ce projet d’accord a, en outre, porté sur la réforme du système de la retraite et la concertation autour d’un pacte social, dans la mesure où le gouvernement a proposé de lancer des consultations pour élaborer ce pacte afin de parvenir à la cohésion et à la paix sociale et d'établir les bases d’un développement socio-économique équilibré, tout en tirant profit de l'avis du Conseil économique, social et environnemental en la matière, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, El Othmani a indiqué que le gouvernement, qui reste ouvert pour discuter de son offre, a interagi positivement avec les revendications des syndicats, en vue de généraliser l’amélioration des salaires à tous les fonctionnaires. Suite à cela, le gouvernement a fait une offre supplémentaire pour une augmentation généralisée des salaires, de manière à compenser le prélèvement prévu sur les revenus à partir de début 2019 de 1%, dans le cadre de la réforme du système de retraite, a-t-il indiqué, notant que malgré sa réactivité positive, le gouvernement a été surpris par la demande de report des négociations et de signature d'un accord dans le cadre du dialogue social.
L'offre gouvernementale est raisonnable et reste toujours de mise en attendant la poursuite du débat autour du reste des questions inscrites à l'ordre du jour, a affirmé El Othmani, réitérant la détermination à poursuivre le dialogue au sujet des questions en suspens.
En conclusion, le chef du gouvernement a assuré que l'exécutif est déterminé à aller de l'avant pour honorer ses engagements sociaux contenus dans son programme et à poursuivre les réformes sociales structurelles, dans le cadre du dialogue.