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Fès : « l’eau et le sacré » au cœur du festival des musiques sacrées du monde
La 23ème édition du festival de Fès des musiques sacrées du monde sera organisée du 12 au 20 mai sous le signe « l'eau et le sacré ».
Cette édition, organisée sous le patronage du roi Mohammed VI, sera l’occasion d’explorer le symbolisme de l’eau et d’appeler les citoyens à se réconcilier avec l’environnement et se mobiliser pour l’avenir des générations futures et de la planète.
En expliquant le choix de cette thématique, Abderrafih Zouitene, président de la Fondation « Esprit de Fès » et du Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde précise que « l'eau, symbole de purification dans le sacré universel et dans la poésie mystique, est en soi une invitation au respect de notre terre nourricière », ajoutant que cette édition sera placée sous le signe de l’eau, entendue comme source de vie et d’inspiration irriguant tour à tour le corps et l’âme.
Tout en rappelant la COP22 à Marrakech qui a mis l’emphase sur l’eau comme enjeu primordial, il a également mis l'accent sur les résultats de certaines recherches qui mettent en garde contre un éventuel effondrement total et irréversible des écosystèmes d’ici 2100.
Zouitene n’a pas oublié de mettre en avant l’histoire de Fès, première capitale du Maroc, dont l’emplacement avait été choisi par Moulay Idriss pour l’abondance de ses sources. Edifiée par les Maalems bâtisseurs, la médina abrite un système hydraulique fascinant de savoir-faire et d’ingéniosité dont le résident ou le voyageur peuvent observer la face la plus apparente, a-t-il fait savoir.
Par ailleurs, après l’hommage à l’Inde initié en 2016, cette édition mettra à l’honneur la Chine qui présentera officiellement quelques-unes de ses grandes expressions millénaires.
Pour rappel, le Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde et son Forum, créés respectivement en 1994 et 2001, s’inscrivent dans la tradition savante, artistique et spirituelle de la ville. Depuis son avènement, ce rendez-vous, qui a connu un succès grandissant, fut désigné en 2001 par l’ONU comme l’un des événements marquants contribuant au dialogue des civilisations.