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Julian Assange décroche à Londres un nouvel appel contre son extradition aux États-Unis
Les juges britanniques n’ont pas été convaincus n’ont pas été convaincus par les arguments américains
Londres - Julian Assange a remporté lundi une victoire dans sa longue bataille judiciaire contre son extradition vers les États-Unis, la justice britannique ayant accordé au fondateur de Wikileaks la possibilité d’un nouvel appel.
L’Australien de 52 ans est poursuivi pour avoir rendu publics à partir de 2010 plus de 700.000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan. Il encourt aux États-Unis jusqu’à 175 ans de prison.
Après de multiples rebondissements judiciaires, fin mars, deux juges de la Haute Cour de Londres, Victoria Sharp et Jeremy Johnson, avaient demandé aux États-Unis de nouvelles garanties sur le traitement qui serait réservé dans ce pays à Julian Assange, avant de se prononcer sur la demande du fondateur de WikiLeaks d’obtenir un nouvel appel contre son extradition.
Les deux juges en charge de l’affaire ont entendu lundi les parties débattre de la réponse des autorités américaines. La défense de M. Assange a accepté la garantie apportée par les États-Unis que l’Australien ne serait pas condamné à la peine de mort.
Les États-Unis ont fourni une "promesse sans ambiguïté de ne pas inculper d’infraction passible de la peine capitale", a expliqué l’avocat de la défense Edward Fitzgerald dans des conclusions écrites. Mais les débats ont principalement porté sur le premier amendement de la Constitution américaine, qui protège la liberté d’expression, et la possibilité pour Julian Assange d’en bénéficier en cas d’extradition.
M. Fitzgerald s’est inquiété que cet amendement ne s’applique pas à son client, celui-ci n’étant pas Américain. "Il n’y a aucune garantie qu’il puisse s’appuyer sur le premier amendement", a-t-il affirmé. "Il y a un risque réel de discrimination", a ajouté l’avocat.
Bien que James Lewis, l’avocat représentant le gouvernement américain, a assuré qu’en cas d’extradition, M. Assange aurait "droit à toute la panoplie des droits de la défense, y compris le droit d’invoquer et de chercher à invoquer le premier amendement comme moyen de défense", les juges britanniques n’ont pas été convaincus.
Julian Assange avait été arrêté par la police britannique en avril 2019 après sept ans passés dans l’ambassade d’Équateur à Londres. En janvier 2021, la justice britannique avait d’abord tranché en faveur du fondateur de WikiLeaks, invoquant un risque de suicide s’il était extradé. Mais cette décision a ensuite été infirmée.