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La portée stratégique de la politique africaine du Maroc au centre d’un débat TV en Tunisie
Les chroniqueurs d'une émission de télévision tunisienne ont mis en avant la portée « stratégique » de la politique africaine du Maroc, couronnée par le récent retour du royaume à l'Union Africaine (UA).
« Le Maroc qui prend son envol », tel est l'intitulé choisi par l’animatrice du programme "7/24" sur "Elhiwar Ettounssi", Meryem Belcadi, pour introduire le débat autour de la réintégration du royaume au sein de l'UA.
Dans un récent épisode de cette émission, le Maroc a été présenté comme une puissance économique montante dans le continent, à la faveur d'une approche fondée sur le partage et la solidarité avec les autres pays africains.
A force de chiffres et de données sur les projets conduits par le royaume, notamment les ambitieux partenariats avec l'Ethiopie et le Nigeria dans le domaine des fertilisants, la chaîne met en lumière les liens humains et spirituels très forts tissés par le Maroc avec les populations subsahariennes, grâce à l'engagement personnel du roi Mohammed VI.
« Le Maroc n'a jamais quitté l'Afrique », a tenu à préciser Hassan Zarghouni, directeur de Sigma Conseil, un bureau d'études opérant dans tous les pays d'Afrique du Nord, pour signifier que les ponts n'ont jamais été coupés avec le continent durant les 33 années d'absence de l'institution panafricaine.
Il a fait remarquer que les entreprises et les opérateurs économiques marocains ont poursuivi « avec succès » leur déploiement sur le continent durant cette période, encouragés par la stabilité et la visibilité politiques dont jouit le royaume.
Il a expliqué comment les pouvoirs publics marocains, sous l'impulsion du roi, ont accompagné de manière « méthodologique et exemplaire » ce déploiement, en favorisant l'implantation en Afrique des banques, des sociétés d'assurance nationale et de l'opérateur historique Maroc Telecom, à côté du renforcement du réseau du transporteur national, Royal Air Maroc, avec des vols couvrant la plupart des pays africains.
L'essor que connaît le Maroc « n'est pas le fruit du hasard mais le couronnement d'un processus enclenché depuis l'année 2000 », a assuré le journaliste Mohamed Boughlab, un chroniqueur très connu en Tunisie.
Le royaume a su comment développer une « vision stratégique » et « multidimensionnelle » dans ses rapports avec l'Afrique, a-t-il relevé, insistant sur la portée « spirituelle » conférée à ce lien par le roi.
La politique marocaine, a-t-il fait observer, s'est articulée autour de cinq principaux axes: un réseau étoffé d'ambassades dans les pays subsahariens, une diplomatie spirituelle, les échanges culturels, la coopération sécuritaire et les investissements.
Mohamed Boughlab a attiré l'attention sur la symbolique de la visite officielle du roi Mohammed VI au Sud Soudan, 24 heures seulement après le retour du Maroc à l'UA, y voyant « une illustration parfaite d'une politique de communication efficiente et bien appréciée sur le continent ».
Pour le chroniqueur Chakib Darouich, le réalisme de la politique africaine du Maroc lui a permis de s'imposer comme un hub entre le continent et le reste du monde, grâce notamment à des partenariats économiques diversifiés et une « judicieuse » politique de formation des cadres africains.
Il a souligné comment le roi a œuvré inlassablement pour donner une dimension plus humaine à ces rapports, en choisissant « d'aller au contact direct » avec les populations au cours de ses nombreuses visites dans les pays subsahariens.
Le journaliste Lotfi Laamari a mis en exergue le travail de fond et de longue haleine mené par le Maroc en Afrique, en mettant à profit sa stabilité intérieure qui s'est nourrie d'un souffle réformateur et de prouesses économiques.
Il a également rappelé les grandes réalisations accomplies par le royaume au cours des dernières années, particulièrement dans le domaine des infrastructures, prenant comme exemple Tanger Med, une structure ultramoderne forçant le respect et qui fait désormais partie des plus grands ports au monde.