L’essentiel des engagements des partis dans un rapport de Damir

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La campagne électorale a montré avec fracas la prédominance des querelles de personnes, révélé au grand jour la quasi absence du discours politique et démontré le déficit chronique du débat politique dans les compétitions électorales

Le Maroc organise les deuxièmes élections législatives postérieures à l’adoption de la nouvelle Constitution de juillet 2011. Si l’élection des représentants de la nation au suffrage universel direct est un marqueur fort de l’établissement de l'État de droit et des règles démocratiques, lorsque les conditions de la transparence et de l’impartialité de l’Etat sont garanties par les pouvoirs publics, il n’en reste pas moins qu’une élection législative sans débat de fond sur les idées politiques, les projets et les programmes n’est que ruine de la démocratie, écrit le Mouvement Damir dans son rapport synthèse de 100 pages sur les débats qu’il a organisés avec les patrons des partis qui ont daigné répondre à son invitation. Il s’agit de Salaheddine Mezouar, président du Rassemblement National des Indépendants, d’Ilyas El mari secrétaire général du Parti Authenticité et Modernité, de Driss Lachgar, premier secrétaire de l’Union Socialiste des Forces Populaires et de Nabil Benabdalah, secrétaire général Parti du Progrès et du Socialisme. Mohand Laenser, secrétaire général du Mouvement Populaire et Nabila Mounib, Représentante de la Fédération de la Gauche Démocratique se sont excusés à la dernière minute tandis que Abdalilah Benkirane, secrétaire général du PJD  a décliné l’invitation pour des raisons évidentes.

« Les législatives de novembre 2011 comme les communales et régionales de septembre 2015, indique le rapport dans son introduction, ont illustré avec fracas la prédominance des querelles de personnes, révélé au grand jour la quasi absence du discours politique et démontré le déficit chronique du débat politique dans les compétitions électorales. Le niveau inquiétant de l’abstentionnisme des électeurs en est la parfaite démonstration. Une organisation non gouvernementale indépendante, «apartisane» mais non apolitique et engagée dans le débat public, comme Le Mouvement Damir, ne peut se satisfaire de cet état de fait. Le Mouvement Damir entend participer activement à l’éclosion d’une conscience citoyenne et contribuer efficacement à l’émergence d’une forte implication des électeurs, en les sensibilisant sur le poids de la responsabilité qui pèse sur leurs épaules lorsqu’ils glissent leur bulletin de vote dans l’urne. Le Mouvement Damir entendait aussi favoriser les conditions d’un débat politique responsable et serein dans le cadre de la campagne électorale, en conviant l’état major des principales formations politiques du pays à participer à une rencontre - débat. » peut-on lire dans ce rapport. On peut dire mission réussie, et tous les volets développés ont apporté un contenu de qualité et de bonne tenue, mais qui est malheureusement resté confiné dans le « hui clos » de la salle qui l’a abrité. Il méritait pourtant un autre sort au niveau audiovisuel et radiophonique. Pour palier ce manque, Damir va mettre en ligne ce rapport. Dès que ce sera fait le Quid communiquera le lien à ses lecteurs.

 

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