Mawazine 2024 : l’Afrique sur Bouregreg chante ses aspirations

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Avec des instruments bricolés à partir de matériaux de récupération, la troupe Nana Benz a évoqué l’égalité homme-femme, le rôle crucial de la femme dans la société africaine et l’importance de la préservation de l’environnement (Photo MAP)

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Par Manal KOUBIA (MAP)

Devant un public attentif, la troupe togolaise Nana Benz et le chanteur franco-camerounais James BKS ont élevé leurs voix, vendredi soir sur la scène Bouregreg du festival Mawazine- Rythmes du monde, pour sensibiliser à différentes causes africaines et porter des messages d’égalité, de liberté, d’amour et d’unité.

La soirée musicale de fusion, a offert un mélange de danse et de chant, au grand bonheur des spectateurs, venus nombreux pour savourer l’originalité des performances, assurées par la diversité des sonorités et des rythmes.

Avec des instruments bricolés à partir de matériaux de récupération, la troupe Nana Benz a ouvert cette soirée en interprétant des titres aux thèmes variés, évoquant l’égalité homme-femme, le rôle crucial de la femme dans la société africaine et l’importance de la préservation de l’environnement.

Faisant de l’émancipation de la femme africaine une de leurs causes principales, les chanteuses du groupe Nana Benz ont suscité l’admiration du public de Bouregreg par la puissance de leurs voix soul et l’harmonie de leurs mouvements sur scène.

Puisant son inspiration dans la musique vaudou traditionnelle mélangée à différents genres tels que le blues, le funk et le Jazz, Nana Benz a permis aux festivaliers de découvrir son combat africain à travers le prisme du "Digital Vaudou" qui symbolise ce mix entre les sonorités africaines et occidentales.

Donnant un sens nouveau au panafricanisme, Nana Benz a interprété une succession de titres aux paroles fortes dont "To be Free", "Liberty", "J’ai compris" et "Ago", dans le but de sensibiliser et faire réfléchir les spectateurs sur les causes humaines et environnementales du Continent.

Ce collectif au groove afro particulier n’a pas hésité à marquer des pauses entre les chansons pour expliquer et partager des messages importants, faisant de sa performance un mélange unique entre concert de musique et conférence inspirante.

De son côté, l’artiste franco-camerounais James BKS a continué la soirée en dévoilant plusieurs de ses chansons connues, invitant les festivaliers à porter haut et fort leur identité africaine et à accepter pleinement leurs différences culturelles.

Explorant son propre héritage à travers sa musique, James BKS a été l’auteur d’une magnifique performance, marquée par une fusion culturelle composée de rythmes et de chœurs traditionnels africains ainsi que de sonorités urbaines avant-gardistes.

Invitant à dépasser les préjugés et à transcender les frontières, la musique de celui qui est également auteur, compositeur et producteur, a énormément résonné dans les esprits et les cœurs des spectateurs par la justesse de ses paroles et son caractère visionnaire, dont l’un des exemples notoires a été le titre "New Breed".

Mêlant les influences européennes, africaines et américaines, James BKS a chanté dans différentes langues pour faire passer des messages singuliers, ayant pour but de créer une société africaine unie face à ses défis et capable de transformer son présent pour mieux bâtir l’avenir.

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