''Université dans les prisons'': l’humanisation de la détention dans la nouvelle politique pénale

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Le nombre cumulé de détenus ayant participé jusqu’à la 12ème édition de l’université s’élève à 2.397

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Tamesna - "L’humanisation des établissements pénitentiaires à la lumière des évolutions législatives et des nouvelles orientations de la politique pénale" a été au centre de la 13ème édition de l’Université dans les prisons, organisée jeudi à la prison locale de Tamesna, à l’initiative de la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR).

Cette édition s’assigne pour objectif de mettre en exergue l’évolution de l’approche pénale et correctionnelle nationale et du cadre juridique international, à l’image du projet de loi n°10-23 relatif à l’organisation des établissements pénitentiaires, avec un accent particulier sur la loi n° 43.22 relative aux peines alternatives.

La rencontre, à laquelle ont participé des acteurs institutionnels internationaux et des partenaires de la Délégation, entend également promouvoir la contribution des pensionnaires des établissements pénitentiaires au débat national sur les évolutions législatives et les nouvelles orientations de la politique pénale, et les informer et les sensibiliser à l’importance de ces évolutions et de recueillir leurs avis dans ce sens, tout en mettant l’accent sur les efforts déployés par la DGAPR en matière d’humanisation optimale des conditions de détention, en facilitant la phase post-libération des détenus.

Lors de la cérémonie d’ouverture, qui s’est déroulée en présence notamment du Délégué général à la DGAPR, Mohamed Salah Tamek, du Procureur général du Roi près la Cour de Cassation, président du Ministère public, El Hassan Daki, du Médiateur du Royaume, Mohamed Benalilou, et du Secrétaire général de la Rabita Mohammadia des Oulémas, Ahmed Abaddi, l’accent a été mis sur le bilan des publications et des recherches réalisées dans le cadre de ce programme, à même d’enrichir les bibliothèques pénitentiaires avec des titres et des études en cohérence avec le programme ’Université dans les prisons’ et ses objectifs, notamment le magazine "Cahiers du détenu".

Intervenant à cette occasion, le chef de division de l’action sociale à la DGAPR, Benaissa Bennacer, a passé en revue les grandes lignes du programme de la 13ème  édition de l’Université dans les prisons, indiquant que ses objectifs visent principalement à faire des milieux carcéraux de véritables leviers de la réinsertion sociétale des détenus.

M. Bennacer a évoqué l’arsenal juridique régissant les établissements pénitentiaires, notamment le projet de loi n° 10.23, et d’autres textes qui prévoient "une nouvelle génération de lois œuvrant pour la mise en œuvre des Discours Royaux", soulignant que cet arsenal juridique se veut une structure législative qui prend en compte les droits et les particularités des détenus.

Il a mis en avant ce programme, en ce sens où le nombre cumulé de détenus ayant participé jusqu’à la 12ème édition s’élève à 2.397, mettant en avant également la signature de 13 accords de partenariat, l’organisation de 39 activités culturelles et artistiques parallèles, et la réalisation de 4 films institutionnels. Il a souligné que les activités ont connu la participation de 149 intervenants, y compris 50 professeurs d’université, 35 établissements publics, 25 associations de la société civile, 22 présidents de session, 12 participants étrangers, 4 artistes, et un créateur de contenu.

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