Actu
Plus de 1.000 enfants morts en Afrique du Sud de malnutrition aiguë sévère en deux ans
La sécurité alimentaire en Afrique du Sud est à son point le plus bas depuis une décennie, tandis que les taux de malnutrition infantile restent un problème majeur
Johannesburg - Plus de 1.000 enfants sont morts de malnutrition aiguë sévère au cours des deux dernières années en Afrique du Sud, a révélé, mardi au Cap, le ministre de la Santé, Aaron Motsoaledi.
«Dans le cadre des efforts visant à réduire la mortalité des jeunes enfants, le ministère surveille le nombre de décès d’enfants de moins de cinq ans dans tous les établissements de santé publics», a déclaré M. Motsoaledi devant le Parlement.
Il a expliqué que des données agrégées sur les causes courantes de décès chez les enfants de moins de cinq ans, ainsi que des données sur les causes sous-jacentes telles que la malnutrition aiguë sévère et modérée sont collectées systématiquement via le Système d’information sanitaire du district, précisant que le KwaZulu-Natal, le Limpopo, le Cap-Oriental et le Gauteng sont les provinces les plus touchées dans le pays.
La sécurité alimentaire en Afrique du Sud est à son point le plus bas depuis une décennie, tandis que les taux de malnutrition infantile restent un problème majeur, selon un nouvel indice de sécurité alimentaire publié jeudi.
«Les taux de malnutrition infantile dans le pays continuent d’augmenter, avec une prévalence de 5 % d’émaciation et des risques graves pour les enfants touchés», souligne l’indice.
Le Dr Sufang Guo, responsable de la santé de l’Unicef en Afrique du Sud, a déclaré que la prévalence de l’émaciation chez les enfants sud-africains a doublé, passant de 2,5 % en 2016 à 5 % en 2024 et les enfants souffrant d’émaciation sévère représentent 3,2 %.
Le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a reconnu la persistance de la pauvreté dans le pays, 30 ans après la fin du régime ségrégationniste de l’apartheid.
Dans son discours annuel devant le Conseil national des provinces sur les efforts visant à réduire la pauvreté et à lutter contre le coût élevé de la vie, M. Ramaphosa a admis que le gouvernement avait encore du mal à éliminer la pauvreté et les inégalités, citant le taux de chômage record (près de 33%) et les échecs dans la prestation de services comme des obstacles à une société plus équitable.