Premières assises des sciences humaines et sociales au Maroc

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Les 1ères assises des sciences humaines et sociales (SHS) au Maroc ont débuté ce mercredi 8 février à Rabat, par un appel pressant destiné à promouvoir la place et le rôle de ces sciences dans les sociétés contemporaines et à mettre la lumière sur les difficultés actuelles des SHS et leur évolution dans les discours.

Organisées par la faculté des lettres et des sciences humaines de l'université Mohammed V de Rabat, en partenariat avec la commission nationale marocaine pour l’éducation, les sciences et la culture, et l'organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) sous le thème ' »Etat des lieux et perspectives d’avenir», ces assises ont appelé à accorder une place de choix à ces sciences, qui constituent un trait d'union entre les différentes connaissances et spécialités, affirmant ainsi le rôle incontestable des sciences sociales et des sciences humaines en matière d’ouverture d’esprit et de critique sociale.

A l’ouverture de cette rencontre, le président de l'université Mohammed V de Rabat, Saaid Amzazi, a indiqué que ces assises des sciences humaines et sociales au Maroc, organisées trois jours durant (8-9-10 février) constituent une occasion pour mettre l’accent sur l’importance des recherches en sciences sociales et humaines, afin de définir les orientations et les domaines d’actions de ces disciplines en réponse aux véritables exigences de la société.

Dans ce sens, Saaid Amzazi a souligné que « le monde actuel se caractérise par les changements rapides et profonds à tous les niveaux et nous, êtres humains devons relever le défi de nous forger une vision clair de nos sociétés dans un monde de plus en plus contraint et d’articuler nos impératifs stratégiques autour des nouvelles réalités sociales et environnementales d’un monde de plus en plus connecté et de plus en plus soumis à l’hégémonie des forces économiques ».

Il a également mentionné qu’il est grand temps de prendre conscience à quel point les SHS sont perçues comme des outils précieux et surtout incontournables pour penser et accompagner les évolutions sociétales et contribuer à l’élaboration des orientations collectives.

Pour sa part, le doyen de la faculté des lettres et des sciences humaines de Rabat, Jamal Eddine El Hani, a fait savoir que l’objectif de ces assises est d’ouvrir un débat national sur la situation et l’avenir de l’enseignement et de la recherche en sciences humaines et sociales.  Lors de la séance inaugurale de la première édition des SHS au Maroc, à laquelle ont pris part des professeurs et des chercheurs dans le domaine, El Hani a mis en avant l'importance des sciences humaines et sociales en tant que passerelle vers le développement, et un pilier essentiel du progrès, dans le sens où les nouvelles technologies ne sont pas en mesure de répondre aux questions de l’être humain, de traiter ses questions d'ordre personnel et collectif, et de résoudre ses problèmes.

De son côté, le représentant de l’UNESCO au Maghreb, Saleh Khaled a souligné que « les sciences sociales sont au centre des efforts fournis par l’organisation, en vue de s’adapter avec les changements que le monde connait », ajoutant que de tels changements sont nécessaires, mettant l’accent sur les connaissances produites par les sciences humaines et sociales pour comprendre et surmonter la complexité, les incertitudes et les dangers propres à notre monde.

Il a aussi relevé l’importance de repenser les sciences humaines et sociales dans un monde en changement permanent, et ce à travers l’échange et le dialogue à tous les niveaux.

 

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