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Une possible collision de satellites évitée par l'ESA
L'ESA a annoncé mardi avoir dévié de sa trajectoire un satellite d'observation des vents de l'atmosphère pour lui éviter une possible collision avec un de ses homologues de la constellation de SpaceX, destinée à fournir internet.
"L'ESA a effectué pour la première fois hier une manœuvre d'évitement (rehausse de son altitude) pour protéger son satellite #Aeolus d'une collision avec l'un des satellites de la constellation #Starlink de @SpaceX", a tweeté l'agence spatiale européenne.
"Avec l'augmentation du nombre de satellites en orbite, notamment due aux méga-constellations comprenant plusieurs centaines, voire milliers de satellites, il va devenir indispensable de confier l’exécution des manœuvres d'évitement de collision à une intelligence artificielle", a ajouté l'ESA.
Si les satellites Starlink sont pour l'instant 60 à tourner autour de la Terre, Elon Musk, le patron de SpaceX, ambitionne d'en envoyer 12.000 afin de fournir le globe en internet à haut débit.
"L'ESA a effectué 28 manœuvres d'évitement de collision en 2018 à cause d'un satellite inactif ou des fragments d'une collision précédente. Calcul des trajectoires, du risque de collision, des conséquences des différentes actions possibles... Ces manœuvres prennent beaucoup de temps", a poursuivi l'ESA sur son compte twitter.
Un porte-parole de SpaceX a expliqué qu'un "bug" a touché un système de communication, ne lui permettant pas d'être informé correctement d'une augmentation du risque de collision.
Face à la multiplication des débris spatiaux en tout genre - on en dénombre plus de 20.000 en orbite autour de notre planète -, l'ESA compte demander aux pays membres de l'organisation une augmentation significative de l'effort consacré à la sécurité de l'espace lors de la réunion du Conseil de l'ESA au niveau ministériel en novembre à Séville.