Ce lundi 23 a eu lieu les assises de l’agriculture, présidé par le ministre de l’Agriculture Aziz Akhannouch. Une édition qui avait comme thème le « rôle majeur de la jeunesse dans le développement agricole »

Les assises débutent sur une vidéo présentant la « success story » de plusieurs jeunes entrepreneurs agricoles. Ils viennent de diverses villes marocaines. Le Nord, le Sud, la région orientale sont ici représentés dans une volonté de montrer une homogénéité géographique et surtout inclure des villes étant au cœur de problèmes politiques internes et externes, Dakhla et El Hoceima. Les « backgrounds » sont aussi multiples et témoignant d’une volonté de montrer l’agriculteur moderne mais sans oublier l’agriculteur traditionnel.

S’en est suivi les allocutions d’Aziz Akhannouch et de ses homologues espagnol, français et ivoirien.

Le discours du ministre de l’agriculture marocain était très attendu. En effet comme à chaque assise, les chiffres des futures récoltes de blés ont été dévoilés. Grace aux importantes pluies de ce début d’année, les premières prévisions annoncent une récolte exceptionnelle de 98,2 millions de quintaux. Ce chiffre s’explique grâce à « l’abondance, à la régularité et à la bonne répartition dans l’espace et dans le temps de la pluviométrie observée pendant la période Décembre-Avril ».

Durant cette allocution, était aussi attendue une synthèse de l’avancée et des retombées du Plan Maroc-Vert, un plan initié en 2008 et qui fête ses dix ans. Selon le ministre, le bilan est plus que positif, plus de 250000 emplois ont été crées (dans le domaine agricole) depuis 2008. Le secteur agricole connait une croissance annuelle moyenne de prés de 7,3%. Même en termes de commerce extérieur, l’agriculture a vu ses exportations augmenter de 65% depuis 2008.

Les ministres de l’agriculture français, ivoirien et espagnol ont tous insisté sur un point majeur, qui est bien sur corrélé au thème principal de ces assises, la nécessité d’axer le développement agricole sur la promotion de la jeunesse rurale agricole. L’Afrique est un continent jeune. Cela est une force mais cela est aussi un défi » relevé le ministre français de l’agriculture Stéphane Travers car le continent africain doit pouvoir résorber et intégrer tout cet afflux massif dans le marché du travail. Hors l’agriculture, une industrie si riche en opportunités et possibilités de diversification peut se révéler être l’un des fournisseurs majeurs en emploi pour le continent.