économie
Campagne agricole : Faible production céréalière, bonnes performances pour le reste et PIB agricole à 110 MMDH
La valeur ajout?e agricole de la campagne 2015/2016 devrait s'?tablir ? pr?s de 110 milliards de dirhams (MMDH), soit une baisse contenue ? 7,3 % par rapport ? l'ann?e 2015
Malgr? un recul de la production c?r?ali?re de plus de 70 % par rapport ? 2014/2015 (33,5 millions qx contre 110 millions qx), le changement de la structure de la valeur ajout?e du secteur agricole a permis de contenir l?impact de la faible campagne c?r?ali?re sur la croissance du secteur, rel?ve le minist?re de l?Agriculture et de la p?che maritime dans un communiqu?. Dans les zones irrigu?es, la campagne agricole actuelle se d?roule dans de bonnes conditions, assure toutefois le minist?re, notant que l?irrigation est conduite normalement conform?ment aux besoins des cultures.? Les apports des derni?res pluies compensent les volumes d?eau consomm?s par l?irrigation depuis le d?but de la campagne. La production en irrigu? connaitra une augmentation et les rendements atteindront des records pour certaines sp?culations telles que la betterave, estime le minist?re.? En outre, la production de semences dans ces zones ajout?e au stock actuelle fournira un disponible en cet intrant de 2 millions quintaux (Qx) pour le d?marrage de la campagne c?r?ali?res prochaine. Ainsi, l?objectif de produire plus avec le m?me volume d?eau voir moins d?eau est clairement exprim? gr?ce ? la reconversion aux techniques ?conomes en eaux (goutte ? goutte).? Sur l?objectif d??quipement de 550.000 ha en goutte ? goutte ? horizon 2020, 450.000 ha ont d?j? ?t? r?alis?s avec, en g?n?ral, 3 fois plus de production pour 2 fois moins d?eau permettant un triplement du revenu des agriculteurs. A noter qu'avant le lancement du Plan Maroc Vert, la baisse de valeur ajout?e du secteur avait enregistr? dans les ann?es 1990 et d?but 2000, pour une campagne similaire des taux variant -30 ? -41 % (cas de 1995). En outre, compar? ? 2009 o? la production des trois c?r?ales principales ?tait de 102 Millions Qx, la valeur ajout?e agricole ?tait de 100 milliards dirhams. Aujourd'hui, la valeur ajout?e est sup?rieure de 10 % avec une production c?r?ali?re en recul de 70 %. Ainsi, le plan Maroc Vert a permis ? l?agriculture marocaine d?exprimer pleinement le potentiel des bonnes ann?es et de limiter l?impact des mauvaises ann?es gr?ce ? l?am?lioration et la diversification de la valeur ajout?e agricole qui r?duit l?impact sur l??conomie nationale dans l?ensemble. A noter que la moyenne de production c?r?ali?re s?est ?tablie ? 75 millions Qx depuis 2008, p?riode de mise en ?uvre du plan Maroc Vert (les pr?visions de l?ann?e agricole actuelle inclues). Cette nouvelle donne t?moigne du renforcement de la r?silience du secteur agricole ? la variabilit? climatique gr?ce aux efforts d'investissement et de d?veloppement d?ploy?s dans le secteur depuis 2008, ann?e de lancement du Plan Maroc Vert, affirme le minist?re.
Une faible production c?r?ali?re (33,5 millions Qx) et bonnes performances des autres fili?res agricoles
Les pr?visions de production des trois principales c?r?ales au titre de la campagne agricole 2015-2016 sont estim?es, par le d?partement de tutelle, ? 33,5 millions quintaux, en baisse de 70 % par rapport ? la campagne 2014/2015, qui a enregistr? un record de production ayant atteint 110 millions Qx. Par esp?ce c?r?ali?re, la production pr?visionnelle de bl? tendre est estim?e ? 18,6 Millions de quintaux, suivie du bl? dur avec 8,7 millions Qx puis de l'orge avec 6,2 millions Qx, pr?cise le minist?re de l'Agriculture et de la p?che maritime dans un communiqu?. La production des l?gumineuses d'automne connaitra au m?me titre que les c?r?ales d'automnes une baisse de 40 ? 60 % en fonction des r?sultats du pois chiche de printemps dont les perspectives s'annoncent encourageantes avec les r?centes pluies, assure le communiqu?.? En dehors de la faible campagne c?r?ali?re, la campagne agricole de mani?re globale enregistre de bonnes performances notamment pour l'arboriculture fruiti?re qui affiche une croissance estim?e de l'ordre de 15 % soutenue par des fili?res phares comme l'olivier (+24 %) et les agrumes (+7 %). Les productions des cultures industrielles, notamment la betterave ? sucre et des cultures ol?agineuses connaitront, pour leur part, une nette progression avec une moyenne de 5 %. La production des cultures maraich?res devrait conna?tre une progression de 4 ? 5 % ?galement. En ce qui concerne la fili?re de l'?levage et des cultures fourrag?res, une tendance haussi?re moyenne de l'ordre de 4 % est attendue. Cette croissance a ?t? possible gr?ce ? la performance de la production laiti?re dans les zones irrigu?es, la conversion d'une partie des superficies c?r?ali?res en fourrages et l'am?lioration des disponibilit?s fourrag?res dans les principales zones de parcours steppiques et de montagne.? Ceci s?ajoute ? l?impact tr?s significatif du Plan de sauvegarde du Cheptel lanc? par le gouvernement pour cette ann?e qui a permis la mise ? disposition d?aliments de b?tail et la garantie de l?offre en quantit?s suffisantes et ? des prix stables pour l?ensemble des ?leveurs. La campagne agricole 2015-2016 a ?t? caract?ris?e par des conditions climatiques particuli?res marqu?es par un s?rieux d?ficit pluviom?trique accentu? par une mauvaise r?partition spatiale et temporelle ainsi qu?une augmentation des temp?ratures durant l?automne, p?riode de d?marrage et de croissance des c?r?ales, rappelle la m?me source. En effet, avec 198.7 mm, soit un d?ficit de 42,7 % par rapport ? une campagne moyenne et de 45,5 % par rapport ? la campagne pr?c?dente, la campagne actuelle affiche le volume pluviom?trique le plus faible des 30 derni?res ann?es. En outre, en termes agro-climatique, la campagne agricole 2015/2016 a connu 98 jours sans pluies durant la p?riode novembre-f?vrier (cycle de croissance des c?r?ales), soit la p?riode s?che la plus longue enregistr?e ? date. De plus, durant cette p?riode, les temp?ratures ?taient sup?rieures de 2,7? ? celle enregistr?es en 2014/2015 et de 2 ? 3? par rapport ? une ann?e moyenne, note le minist?re.? La combinaison de ces conditions a eu des effets n?gatifs sur l'installation et le d?veloppement des cultures c?r?ali?res. En revanche, gr?ce aux pr?cipitations du mois de f?vrier et mars, les c?r?ales sem?es tardivement ont connu une reprise significative dans plusieurs r?gions, notamment dans les zones c?ti?res, les zones nord et la montagne. En raison des retards de pluies, la superficie emblav?e en c?r?ales d'automne s?est limit?e ? 3,6 millions d?hectares (dont 10 % en irrigu?e). Seul 60 % de cette superficie g?n?rera une production avec un ?tat v?g?tatif h?t?rog?ne variant du bon au m?diocre.