économie
ANFASS : « le plein emploi est possible et nécessaire pour le Maroc »
Récemment, le mouvement ANFASS démocratique publiait une note d’analyse portant sur les chiffres et indicateurs publiés par le HCP concernant le taux de chômage au Maroc. « Emploi au Maroc, entre précarité et faible création de postes », est l’intitulé de cette analyse.
Dans sa note d’analyse, ANFASS soutient que l’emploi, en plus de représenter la participation de chaque citoyen dans le développement du pays, représente également la dignité humaine. De ce fait, il exhorte les politiques à « œuvrer par tous les moyens à créer un climat économique propice à la création permanente d’emploi et la résorption du chômage ».
Le mouvement démocratique poursuit qu’une contractualisation entre le secteur public et le secteur privé est nécessaire. Optimiste, il déclare que si le plein emploi est « nécessaire » pour le Maroc, il est aussi « possible ». Cependant, il déplore « la part du secteur industriel » qui n’a « fait que baisser dans le PIB marocain menant à des destructions d’emplois, et ce en faveur d’une tertiarisation à faible valeur ajoutée pour l’économie et surtout pour l’emploi ».
Après la lecture des chiffres publiés par le HCP, ANFASS a relevé qu’il y a une certaine inégalité entre les hommes et les femmes sachant que le taux d’emploi des femmes est de 22,6% tandis que celui des hommes est de 65%. Il a également relevé que le Maroc a un taux d’emploi des plus faibles au monde, que le taux des non diplômés est très élevé ( 68,2%), que 63% des actifs n’ont pas de contrat de travail et que seuls 41,7% des salariés ont une couverture médicale. De même, il a relevé que le nombre des travailleurs de moins de 18 ans a beaucoup baissé entre 2008 et 2014 et le taux de CDD est passé de 3,8% en 2008 à 8,8% en 2014.
Après analyse faite de ces chiffres, le mouvement ANFASS a constaté que la précarité de l’emploi au Maroc est en hausse, que les inégalités sont encore présentes et « frappantes » et enfin qu’il y a une faible création d’emploi.
Pour finir, ANFASS a émis la proposition suivante : « encourager l’investissement industriel manufacturier, formel, recruteur de main d’œuvre, formateur et productif, en opposition à l’appui de secteurs rentiers, avec peu de retour en terme fiscal et des emplois mal formés, précaires et souvent sans couverture sociale ». Il propose également la réduction de la durée de travail, de reprendre la création d’emplois dans le secteur public et un redéploiement productif.