économie
El Khalfi retrace les étapes phares de la réforme numérique au Maroc
Le ministre délégué chargé des relations avec le parlement et la société civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha Khalfi a affirmé, ce mercredi 28 mars à Charjah, que le Maroc a franchi d'importantes étapes dans le secteur des services numériques, à la faveur d'une série de chantiers de réformes lancées depuis des années
Prenant part à une séance-débat sur "Les gouvernements et le secteur privé : Leurs rôles à l'ère de la société numérique ?", dans le cadre du 7è forum international sur la communication gouvernementale, El Khalfi a mis en avant le rôle de la participation citoyenne à travers le système des pétitions, la mise en place d'une commission nationale à cet effet, le lancement d'un plan de formation des acteurs associatifs outre le renforcement de la concertation publique.
Selon le ministre délégué, le Maroc a cumulé une "expérience exemplaire" moyennant des instances en charge de la concertation publique aux niveaux central et local dont l'action vise à consacrer la démocratie participative en s'appuyant sur le modèle préconisé par le roi Mohammed VI et qui a été formalisé dans la nouvelle constitution.
Ces réalisations ont été renforcées avec l'adoption de la loi relative au droit d'accès à l'information qui vient ancrer l'interaction avec le citoyen via la publication anticipée des lois, a-t-il ajouté.
El Khalfi s'est aussi attardé sur la réforme profonde opérée par l'Agence Maghreb Arabe Presse (MAP), comme étant une institution publique garantissant au citoyen le droit d'accès à l'information et qui veille à se mettre au diapason de la révolution numérique moyennant la diversification des produits et services : MAP TV, MAP audio, le lancement d'un portail d'information gratuit et d'un autre en langue amazighe, outre des prestations de veille stratégique et d'intelligence économique, selon une stratégie ambitieuse qui a élargi l'éventail des catégories cibles.
L'approche réformiste de la MAP, a fait observer le ministre délégué, va de pair avec l'effort national déployé par le gouvernement afin de garantir le droit d'accès à l'information.
Pour lui, la révolution numérique offre d'énormes opportunités et d'innombrables solutions dans le domaine de la communication numérique et services publics au même titre qu'elle a introduit de grands défis qui rendent nécessaire l'instauration d'une complémentarité entre le secteur privé et les gouvernements, le but étant de garantir la souveraineté et la sécurité numériques.
De son côté, l'ancien porte-parole de la maison blanche, Sean Spice, a souligné que la révolution technologique, qui a offert d'inestimables atouts à l'humanité et à l'économie mondiale, évolue de manière effrénée, estimant que face à cet état de fait, les gouvernements se doivent de mener une réflexion dans le cadre d'une complémentarité avec le secteur privé.
Cette complémentarité doit impérativement porter sur les modes de traitement des réseaux sociaux de sorte à parvenir à une pondération savante entre l'évolution technologique, d'une part, et la protection de la vie privée des citoyens, de l'autre.
Pour sa part, le fondateur de la société "Orascom Telecom", Naguib Sawiris, a jugé inéluctable de réguler les réseaux sociaux pour protéger la vie privée du "consommateur", tout en prévoyant des sanctions dissuasives en vue de contenir les risques découlant du défaut de contrôle sur ces espaces et plateformes numériques.
Le 7ème forum international sur la communication gouvernementale, qui connait la participation de 3.000 personnes, donnera la parole à plus de 40 intervenants représentant 16 pays, lors de 19 séances débats, sept séances interactives, des ateliers et formations, qui se tiendront en coopération avec la fondation des Nations Unies, Thomson Reuters, LinkedIn et YouTurn.
Organisé par le centre international de communication gouvernementale de Sharjah sous le signe "Le millénaire numérique, où va-t-on?", ce forum se veut une plate-forme de communication efficace pour débattre des moyens de surmonter les défis actuels et de prospecter l'avenir du secteur numérique afin de garantir une communication optimale entre les différentes composantes de la société.