Épargne des ménages: Un pessimisme dominant

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61,9% des ménages estiment que leurs revenus couvrent leurs dépenses, 33,6% déclarent s'endetter ou puiser dans leur épargne

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Casablanca - Les ménages marocains, souffrant toujours des séquelles de la crise liée au Covid-19, font preuve de pessimisme accru quant à leur capacité à constituer une épargne durant l'année 2021 qui est censée être celle de l'amorce d'une relance durable.

Un pessimisme tout à fait compréhensible au regard de l'arrêt brutal de l'activité dans plusieurs secteurs ayant engendré des pertes colossales de revenus et même des emplois et par conséquent, une dégradation de la situation financière de la majorité des ménages.

A en croire les chiffres du Haut-Commissariat au Plan (HCP), seuls 17,1% contre 82,9% des ménages ont indiqué, au quatrième trimestre de 2020, qu'ils s'attendent à épargner au cours des 12 prochains mois.

En outre, 61,9% des ménages estiment que leurs revenus couvrent leurs dépenses, 33,6% déclarent s'endetter ou puiser dans leur épargne et 4,5% affirment épargner une partie de leur revenu, selon la même source.

De l'avis du président de l'Association marocaine des investisseurs en capital (AMIC), Tarik Haddi, il est normal, après une crise comme celle que nous avons traversée, que l'épargne des ménages se rétracte, surtout dans les intentions des ménages.

"Compte tenu de l'effet anxiogène de la crise, les ménages s'attendent à des pertes de revenus, notamment suite à des défaillances d'entreprises ou à des opérations de restructurations massives", explique M. Haddi dans un entretien accordé à la MAP. 

"Les revenus locatifs aussi sont devenus incertains en raison de la situation économique des locataires, etc. Je pense, toutefois, a-t-il conclut-il avec un brin d’optimisme, que la situation réelle est bien moins grave que la situation ressentie".

 

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