Le FMI juge appropriées les ''mesures ciblées'' adoptées par le Maroc pour atténuer la flambée des prix

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Le Maroc est "probablement l’un des pays qui a connu l’une des reprises les plus rapides. Cette relance est le résultat de "mesures importantes entreprises par le gouvernement marocain."(Directeur FMI du département Moyen-Orient et Afrique du Nord)

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Washington Le Fonds monétaire international (FMI) a salué mercredi les "mesures ciblées" adoptées par le Maroc pour soulager l'économie face notamment à la flambée des prix de l’énergie.

"Le gouvernement marocain entreprend aujourd’hui un ensemble de mesures ciblées, notamment un soutien au secteur du transport des individus et des marchandises pour soulager la hausse des prix de l’énergie sur la production", a souligné le directeur du département Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), Jihad Azour, lors d’une conférence de presse sur les perspectives économiques régionales.

M. Azour a également relevé les mesures déployées pour "élargir la palette de soutien mis en place pendant la pandémie pour alléger l’impact sur certaines catégories sociales, outre le travail en cours pour rénover la politique sociale et les actions visant à relancer les secteurs économiques les plus affectés par la crise sanitaire, dont l'aérien et l’industrie automobile".

Pour indication, "aux seuls 4 premiers mois de l’année en cours, la subvention allouée au blé tendre totalisait 3 MMDH et ce, en vertu d’un accord conclu par le gouvernement avec les minoteries et les boulangeries, fixant le prix de cette matière première à 270 dirhams le quintal", a souligné M. Baitas lors d'un point de presse à l'issue de la réunion hebdomadaire du Conseil de gouvernement. Vu de la hausse remarquable des prix de cette substance sur les marchés internationaux, le gouvernement supporte désormais plus de 100 dirhams le quintal, contre 83 dirhams début janvier

En 2022, le Maroc a dû faire face, a rappelé le directeur FMI du MENA Jihad Azour, à la sécheresse qui a eu un "impact négatif" sur la campagne agricole de même qu'il a subit, comme le reste du monde, les conséquences de la crise ukrainienne, qui a engendré une flambée des prix des matières premières, dont le pétrole, a par ailleurs rappelé M. Azour.

Il a en outre évoqué "l’impact indirect de cette crise sur les marchés avec lesquels le Maroc entretient des liens commerciaux étroits, à l’instar des pays européens".

D’après le FMI, ces facteurs ont incité l’institution de Bretton Woods à abaisser, dans son rapport semestriel sur les "Perspectives de l'économie mondiale" publié la semaine dernière, ses projections de croissance pour l’économie marocaine à 1,1% en 2022 contre 3% prévues précédemment.

Lors de son point de presse, le directeur du FMI pour la région MENA a tenu à rappeler que l’économie marocaine, qui a été "très affectée" par la pandémie en 2020, à su se rétablir rapidement en 2021.

"Il s’agit probablement de l’un des pays qui a connu l’une des reprises les plus rapides", a-t-il dit, soulignant que cette relance est le résultat de "mesures importantes entreprises par le gouvernement marocain."

"Le Maroc a été l’un des premiers pays de la région, en dehors du Conseil de coopération du Golfe, à réussir sa campagne de vaccination, alors que le gouvernement et Bank Al-Maghrib ont initié un train de mesures pour protéger les secteurs économiques afin de sécuriser la capacité des institutions et des entreprises à reprendre leurs activités économiques", a-t-il dit.

Pour le responsable du FMI, ces actions ont facilité la reprise de l’activité économique tout en permettant au Royaume d’accéder aux marchés financiers mondiaux à des taux "très favorables".

 

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