économie
Le groupe français Novares investit 25 millions d’euros dans une usine à Kénitra
Le groupe français Novares, fournisseur mondial de solutions plastiques automobiles, a inauguré, ce mercredi 19 septembre à Kénitra, son premier site de production en Afrique du Nord, pour un investissement de l'ordre de 25 millions d'euros
Cette usine, qui s'étend sur une superficie de 10.700 m², fournira des systèmes et des pièces de moteur, comme les filtres à air et les caches moteurs acoustiques, ainsi que des pièces extérieures telles que des piliers, des gardes-boues, des barres de toit, des caches de protection sous moteur et des pièces intérieures, parmi lesquelles des panneaux d’instrumentation.
Selon Novares, ce site de production dispose d’un atelier de peinture avec salle blanche et ligne d’application de vernis transparent et produit des solutions complètes pour l’industrie automobile, en utilisant les dernières techniques d’injection plastique et d’application de vernis.
L’usine de Kenitra compte actuellement 70 employés, mais les effectifs devraient doubler d’ici 2019 et passer à 225 personnes à l’horizon 2020. Selon les objectifs fixés, cette filiale devrait représenter environ 3% du chiffre d’affaire mondial de Novares.
Ce projet a bénéficié du soutien de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), qui a accordé un prêt pour la construction des bâtiments et l’achat d’équipements et de machines.
S'exprimant à cette occasion, le ministre de l'industrie, de l'investissement, du commerce et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy a indiqué que cette usine a fait l'objet d'une des conventions signées devant le roi Mohammed VI, en décembre 2017.
Elalamy a relevé que ce projet est mené par un groupe qui est présent dans 21 pays et compte 42 usines, 7 centres d’expertise et 5 centres techniques, notant que ce nouveau opérateur qui rejoint l’écosystème automobile marocain est un acteur majeur de solutions plastiques, spécialisé dans les techniques avancées d’injection plastique et sert les plus importants constructeurs automobiles.
Il a, dans ce sens, souligné que cet investissement, qui contribue à la densification de la filière de l’injection plastique destiné à l’automobile, porte sur une chaîne complète allant de l’injection plastique à la livraison du produit fini, ajoutant qu'il s’inscrit, ainsi, en phase avec la stratégie industrielle visant à renforcer l’intégration en profondeur de la filière.
Grâce à son positionnement stratégique et à sa compétitivité, le Maroc œuvre efficacement pour devenir une plateforme pour l'industrie automobile en Afrique, a-t-il assuré, mettant en avant les efforts déployés pour développer "des écosystèmes attractifs" pour l'industrie automobile.
De son côté, le directeur général de Novares, Pierre Boulet a indiqué que le Maroc est un pays favorable à l’investissement et à l’industrie, précisant que ce nouveau site de Kenitra se trouve près des installations de PSA, mais aussi à proximité de Tanger, où Renault est implanté, "ce qui confirme bien l’un des engagements de Novares, à savoir d’être au plus près de ses clients".
Pour Novares, cette plateforme, réalisée pour un investissement de 25 millions d'euros, représente un pôle de compétitivité supplémentaire, lui permettant d’accroître ses capacités de production à des coûts très compétitifs, a fait savoir Pierre Boulet, ajoutant que la stratégie du groupe repose sur trois piliers fondamentaux, à savoir "la proximité géographique, l'excellence opérationnelle et l'innovation".
Dans ce cadre, Pierre Boulet a relevé que l’usine de Kenitra est le troisième site de production ouvert en un an, après ceux de Mioveni (Roumanie) et Chihuahua (Mexique), ajoutant que cela confirme la stratégie de croissance du groupe et ses ambitions de développement.
Le groupe Novares, dont le siège social est basé en France, est un fournisseur mondial de solutions plastiques, concevant et fabriquant des composants et systèmes complexes destinés à l’industrie automobile. En 2017, cet équipementier a réalisé un chiffre d’affaires estimé à 1,2 milliard d’euros.