économie
PCNS: Le tiers-secteur au service de la recherche-innovation et du développement territorial
‘’Dans certaines économies industrialisées, le tiers-secteur a permis de réaliser des avancées notables qui illustrent ses potentialités’’ M’hammed Dryef)
Rabat – Le tiers-secteur devrait être mis à profit au service de la recherche-innovation et du développement territorial, selon un policy paper du Policy Center For The New South (PCNS).
"Nous proposons, en particulier, de mettre à profit le tiers-secteur au service de la recherche-innovation, d'une part, et du développement territorial, d'autre part, via des dispositifs dédiés et qui fédèrent divers acteurs", écrit M'Hammed Dryef, l'auteur de ce policy paper, publié sous le titre "le tiers-secteur au service de la recherche-innovation et du développement territorial".
Mentionné par la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD) dans son rapport général, le tiers-secteur présente un potentiel qui n'a pas encore livré toutes ses promesses au Maroc, fait-il savoir.
Et de poursuivre que la définition qui en est usuellement donnée et qui le distingue des secteurs public et privé, le fait apparaître comme un possible levier de croissance, de cohésion, de sécurité, de bien-être, de développement durable et inclusif.
Dans certaines économies industrialisées, le tiers-secteur a permis de réaliser des avancées notables qui illustrent ses potentialités, relève l'auteur de ce policy paper. "Aussi, plaidons-nous pour un tiers-secteur plus fort au Maroc", ajoute-t-il.
Ce policy paper se propose de prendre le relais, en les concrétisant, des propositions esquissées dans le nouveau modèle de développement (NMD) qui ont trait au tiers-secteur.
"Dans un premier temps, nous soumettons au lecteur des éléments de définition du tiers-secteur. Sur cette base, nous retenons du tiers-secteur un esprit que nous souhaitons voir s'incarner au Maroc en l'adaptant aux réalités du pays : celui d'une démarche non-lucrative de fédération des énergies d'acteurs divers en vue de la réussite d'un projet d'intérêt général", précise M. Dryef.
Et de soutenir: "Puis, nous mettrons en avant des réalisations permises par cette démarche en prenant l’exemple de Paris-Saclay, en France, puis celui des fondations politiques allemandes. Ensuite, nous montrons comment le Maroc, à certains égards, constitue déjà un terreau favorable à une éclosion du tiers-secteur, en insistant sur des réalités et dispositifs qui existent et pourraient se prêter à son épanouissement. Enfin, nous proposons deux pistes de réflexion portant sur des champs d'application et d'expérimentation possibles du tiers-secteur au Maroc".
La première inviterait à le mobiliser au service de la recherche-innovation et la seconde à en faire un acteur du développement économique et social des territoires à une échelle pertinente.