Quand l’économie prime sur le reste – Par Ahmed Charaï

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Le Maroc ne fait pas exception du reste du monde. L’inflation, même maîtrisée, érode le pouvoir d’achat, surtout des couches populaires.

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Promesses, attentes et enjeux – Par Ahmed Charaï

Pratiquement tous les pays du monde sont confrontés aux mêmes défis et ces derniers sont colossaux. La pandémie a déstructuré les circuits d’approvisionnement ; le cycle inflationniste, très violent, fait vaciller les économies réputées les plus stables. La peur d’une récession n’est pas un fantasme, la conjonction de plusieurs phénomènes, chute de la consommation, renchérissement des matières premières etc... peuvent impacter négativement l’économie mondiale.

Mais bien avant, les choix économiques se sont imposés comme le principal déterminant du jeu politique dans les États démocratiques. Alors que des observateurs mettaient en avant des sujets comme l’émigration, l’insécurité, c’est sur la question du pouvoir d’achat que se sont jouées les élections en France. C’est en proposant une relance par le soutien de la demande et le renforcement des services publics que les travaillistes ont conquis le pouvoir en Australie.

L’économie s’impose comme le sujet principal de l’action politique et élague la politique politicienne qui paraît de plus en plus éloignée des préoccupations des citoyens, d’une jeunesse de plus en plus exigeante et bien informée.

Le Maroc ne fait pas exception. L’inflation, même maîtrisée, érode le pouvoir d’achat, surtout des couches populaires.

Les réponses conjoncturelles, bien que nécessaires, ne peuvent être l’alpha et l’oméga des politiques publiques. C’est l’investissement qui est la clé de l’émergence, de la création d’emplois et donc de l’amélioration du niveau de vie.

L’exécutif a des atouts. Il devrait les jouer pleinement pour renforcer l’attractivité du pays au lieu de s’enfermer dans les schémas de basse politique et se soustraire à ces méandres médiocres et improductifs.

Le Chef du Gouvernement, fort de sa stature de capitaine d’industrie, ce qui est une force et non une tare, doit s’engager plus personnellement dans la recherche d’investisseurs. Il serait utile au pays dans cette posture.

Au final, ce gouvernement sera jugé sur sa capacité à résorber le chômage et améliorer le quotidien des gens. Le reste n’est que palabre sans intérêt réel pour les citoyens.

 

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