Marocains et Français à Phén’Olive pour mieux comprendre la floraison de l’olivier

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Pour les chercheurs et les oléiculteurs engagés des deux côtés de la Méditerranée, "Phén’Olive" est également un espace de dialogue original et interculturel sur les pratiques culturales d’adaptation au changement climatique

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Paris - Dans le cadre du réseau franco-marocain "Phén’Olive" de suivi de la phénologie de la floraison de l’olivier, une délégation d’oléiculteurs marocains s’est rendue du 20 au 24 janvier 2025 à l’Unité mixte de recherche (UMR) AGAP Institut, à Montpellier, pour mieux étudier la floraison des oliviers et échanger avec ses homologues français

Le réseau de recherche participative "Phén’Olive" a vu le jour dans le cadre du projet "ClimOliveMed", afin d’aider la recherche à mieux comprendre les processus biologiques de la floraison de l’olivier liés aux températures hivernales et printanières (levée de la dormance, besoins en froid et en chaleur, taux de floraison), actuellement perturbés par les conséquences du changement climatique, indique un communiqué de l’Institut français de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE).

Pour les chercheurs et les oléiculteurs engagés des deux côtés de la Méditerranée, "Phén’Olive" est également un espace de dialogue original et interculturel sur les pratiques culturales d’adaptation au changement climatique et les défis de la valorisation de la production, ajoute la même source.

Le réseau est actuellement composé de 24 oléiculteurs marocains et français, de l’interprofession marocaine de l’olive et d’une équipe multi-institutionnelle de 6 scientifiques (INRA Maroc, Université Cadi Ayyad Marrakech, INRAE, CIRAD, IRD, CBNMed), précise-t-on.

"Le voyage d’étude a offert l’opportunité aux oléiculteurs marocains de découvrir les nombreuses possibilités de valorisation des productions oléicoles françaises, au travers de circuits de commercialisation tels que la vente au moulin ou au domaine, ou encore la centralisation par le moulin de la coopérative", note le communiqué.

Ils ont exploré les identités spécifiques des productions des olives et des huiles, à l’occasion de rencontres avec des représentants de l’AOP de la Vallée des Baux de Provence, au Moulin des Bouviers, et au Domaine Lupia, notamment la commercialisation de productions culinaires originales, et le travail de transmission de l’amour des produits du terroir aux touristes, ajoute-t-on.

Un échange entre les représentants des interprofessions française et marocaine de l’olive – France Olive et Interprolive – au Domaine de Saint Gilles a été l’occasion, selon la même source, d’aborder le travail d’accompagnement des oléiculteurs de part et d’autre de la Méditerranée.

La diversité des variétés cultivées en France a été aussi mise en avant par la visite de la collection variétale du Centre de Ressources Biologiques de l’Olivier présentes sur le domaine INRAE de Mauguio.

Le voyage d’études a également permis de comparer les points forts et les points faibles des filières française et marocaine, tout en mettant en évidence la complémentarité des savoir-faire de part et d’autre de la Méditerranée, la technicité de production marocaine et la capacité française de valorisation des productions confirment le besoin de renforcer la coopération entre les filières.

Des résultats de recherche issus des projets "ClimOliveMed" et "Futures for Olive" ont été présentés lors de la dernière journée, permettant de collecter les retours et ressentis des oléiculteurs sur les travaux menés. Les participants ont souligné l’utilité de poursuivre les travaux sur la thématique de la floraison, ainsi que l’importance de la démarche de co-construction des connaissances dans le cadre d’un tel dispositif de recherche participative.

Fort de ces acquis et des liens tissés entres les producteurs français et marocains, les membres du réseau" Phén’Olive" sont "unanimes" sur leur volonté de renouveler ces rencontres dans d’autres territoires du Maroc et de France, souligne l’INRAE.

Ce voyage d’étude fait suite à une première rencontre organisée entre les acteurs de la filière oléicole française et marocaine en octobre 2024 dans la région de Meknès. Ce premier voyage avait permis aux participants français du réseau de découvrir la diversité d’oléiculteurs et de systèmes de production : culture pluviale ou irriguée, agriculteur traditionnel ou gérants de grands domaines, et de visiter le pôle oléicole de Meknès géré par l’Ecole Nationale d’Agriculture.

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