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David Fischer, l’ambassadeur américain qu’on aurait tant aimé garder parmi nous
M et Mme Fisher, Nasser Bourita, ministre marocain des AE, et David Shenker sous-secrétaire d’Etat américain pour le Moyen Orient et l’Afrique du Nord
Rabat - Sa Majesté le Roi Mohammed VI a jeté les fondations d’un partenariat encore plus étroit avec les États-Unis, a affirmé, lundi à Rabat, l’ambassadeur américain au Maroc, David Fischer qui s’apprête à quitter le Maroc après y avoir achevé sa mission. Depuis Joseph Verner Reed, ambassadeur au Maroc sous la présidence de Ronald Reagan (1981-1985), peu d’ambassadeurs auront marqué comme lui leur passage au Royaume. Abordable, aimant flâner avec son épouse dans les souks marocains, David Fisher restera dans la mémoire marocaine comme le diplomate américain qui a effacé les pointillés qui séparaient fallacieusement le Maroc de son Sahara sur les cartes. Si attachant qu’on aurait aimé le garder parmi nous. Mais on gardera de lui cette image, lui et son épouse à Dakhla en gandoura sahraouie.
"Je tiens à remercier Sa Majesté le Roi pour les bases qu'il a jetées pour guider l'amitié américano-marocaine vers un partenariat toujours plus étroit", a dit lors d’un point de presse M. Fischer, dont le mandat d’ambassadeur au Maroc prend fin dans quelques jours.
David Fisher effaçant les pointillés séparant le Maroc de son Sahara sur la carte
Le diplomate s’est dit “honoré” d’avoir servi dans un pays qu’il a qualifié de “l'un des plus merveilleux, des plus beaux, des plus hospitaliers au monde”, rappelant que le Royaume est, de surcroît, “l'un des plus importants et des plus anciens amis des États-Unis d'Amérique”.
L'avenir du partenariat américano-marocain est aujourd’hui “plus fort que jamais”, et “ne peut que se renforcer davantage”, s’est réjoui l’ambassadeur, soulignant que “les relations entre les deux pays seront entre de bonnes mains”.
M. Fischer s’est dit “100 pour cent convaincu” que la nouvelle administration du président entrant Joe Biden désignera une personne “hautement qualifiée pour occuper ce poste d'ambassadeur”, que les relations bilatérales "ne feront que croître et prospérer ensemble comme elles l’ont fait pendant plus de deux siècles''.
Revenant sur le soutien US au Maroc pour faire face à la pandémie de Covid-19, M. Fischer a rappelé que le gouvernement américain a investi, par le biais de l'Agence américaine pour le développement international (USAID), “plus de 9,5 millions de dollars dans la réponse du Maroc à la pandémie COVID-19”.
Sur le plan de la sécurité, une question sur laquelle Rabat et Washington sont devenus des “partenaires encore plus proches”, les deux pays ont signé, en octobre 2020, une feuille de route de 10 ans définissant “la coopération en matière de défense, symbole de notre partenariat stratégique à long terme”, s’est félicité M. Fischer.
L’ambassadeur s’est également arrêté sur la coopération bilatérale dans les domaines de l’éducation et de la culture, rappelant que les deux parties ont oeuvré ensemble pour préserver “le patrimoine culturel inégalé du Maroc”, notamment la signature d’un accord visant à protéger “les objets culturels marocains contre le vol et la contrebande".
“La culture marocaine est incroyablement riche, et les États-Unis sont fiers d'aider les générations futures à vivre l'histoire culturelle du Maroc dans son intégralité”, a dit le diplomate.