Le virus Mpox déjà repéré en Asie, en Europe et au Maroc où le ministère de la Santé renforce le plan de surveillance et de riposte

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5 cas détectés au Maroc jusqu’au mois de mars 2024

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Rabat - Le ministère de la Santé et de la Protection sociale a annoncé, jeudi, suivre de près la situation épidémiologique de la variole du singe (Mpox), qui se propage à grande échelle et rapidement dans plusieurs pays africains, dans le cadre du système international de veille épidémiologique.

Le plan national de surveillance et de riposte à cette épidémie a été mis à jour en fonction de l’évolution de la situation épidémiologique internationale et de l’évolution du niveau de connaissance sur cette maladie, ainsi que des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a indiqué le département dans un communiqué.

Il a ajouté qu’un plan national proactif, élaboré et activé depuis juin 2022, a permis de détecter 5 cas jusqu’au mois de mars 2024, dont la plupart des cas étaient importés et n’ont pas entraîné d’infection parmi les personnes en contact.

Ces cas qui étaient modérés, se sont complètement rétablis sans aucune complication, a-t-on poursuivi.

Le ministère a, de même, rassuré les citoyens sur le niveau de vigilance et de préparation dans le pays, notant qu’il continuera à communiquer et à informer sur le développement de la situation.

Selon le communiqué, le Directeur général de l’OMS, conformément aux dispositions du Règlement sanitaire international (RSI-2005), a averti mercredi que la maladie du Mpox est devenue une urgence de santé publique de portée internationale et que la propagation rapide de cette épidémie depuis l’année dernière, de même que le taux de létalité élevé enregistré dans l’un des pays africains nécessitent un effort et une coopération au niveau mondial pour limiter sa propagation.

Il a ajouté que l’OMS avait classé, entre juillet 2022 et mai 2023, cette maladie comme étant une urgence de santé publique de portée internationale, tout en continuant à signaler des cas dans l’ensemble des régions à travers le monde.

Au total, 38.465 cas de mpox, ont été recensés dans 16 pays africains depuis janvier 2022, pour 1.456 décès, avec notamment une augmentation de 160% du nombre des cas en 2024 comparé à l’année précédente, selon des données publiées la semaine dernière par l’agence sanitaire de l’Union africaine.

Premier cas du variant létal hors d’Afrique, en Suède

Une personne vivant dans la région de Stockholm a été diagnostiquée porteuse du sous-type clade 1 du virus du mpox, plus contagieux et dangereux, une première hors d’Afrique, a annoncé jeudi l’Agence suédoise de santé publique.

"La personne touchée a été infectée au cours d’un séjour dans une région d’Afrique où sévit une importante épidémie de mpox du sous-type clade 1", a précisé la cheffe par intérim de l’agence suédoise de santé publique, Olivia Wigzell, lors d’une conférence de presse.

L’individu infecté a reçu des soins et des recommandations conformes aux réglementations en vigueur, a assuré Mme Wigzell.

"Nous estimons que la Suède est bien préparée pour diagnostiquer, isoler et traiter les personnes atteintes de mpox de manière sûre et efficace", a-t-elle enchaîné.

Selon un communiqué de l’agence suédoise de santé publique, "qu’une personne soit traitée pour le mpox dans le pays n’implique pas de risques pour le reste de la population".

Plus de 540 décès depuis le début de l’année en RDC

L’épidémie de mpox a fait 548 morts en République Démocratique du Congo (RDC) depuis le début de l’année en cours et touche, désormais, toutes les provinces, a indiqué jeudi le ministre congolais de la Santé, Samuel-Roger Kamba.

Se basant sur le dernier rapport épidémiologique, le ministre a relevé que son pays "a enregistré 15.664 cas potentiels et 548 décès depuis le début de l’année".

Au 3 août, l’agence de santé de l’Union africaine Africa CDC (Centres de Contrôle et de Prévention des maladies du Continent) avait recensé quelque 455 décès et 14.479 contaminations dans 25 des 26 provinces de ce pays d’environ 100 millions d’habitants.

"Actuellement, toutes nos provinces sont touchées par ce virus," a fait savoir M. Kamba, précisant que les provinces du Sud-Kivu, Nord-Kivu, Tshopo (est), Équateur, Nord-Ubangi, Tshuapa, Mongala (nord) et Sankuru (centre) sont les plus affectées.

A travers la mobilisation internationale, "nous activons tous les mécanismes nécessaires pour identifier et traiter les cas" gratuitement, a dit le ministre Kamba.

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