société
Transparency Maroc anime des ateliers de sensibilisation à Fès
Dans l?espace ouvert et verdoyant, l?ambiance est bon enfant. Un groupe de gens de tous les ?ges ont investi, ce samedi, une tente ca?dale z?br?e. Les petits d?entre eux s??vertuent ? dessiner m?ticuleusement le paysage environnant, sous la supervision d?animatrices de l?association Soleil de F?s. Jeunes et adultes sont attentifs le discours de l?animateur Fouad Zirari, pr?sentant les grands axes de cette journ?e de sensibilisation. De simples visiteurs des lieux, pouss?s par la curiosit?, rejoignent le groupe. Transparency Maroc, ONG marocaine active en mati?re de lutte contre la corruption, vient de d?marrer une journ?e de sensibilisation en faveur des populations de la commune de Sidi Hrazem, portant sur la lutte contre la corruption. Ce n?est Transparency n?est pas ? son premier coup d?essai et les habitants savent tr?s bien de qui et de quoi il s?agit-. Le programme global concerne, outre la ville de F?s, les provinces de Nador, Azilal et K?nitra. Ce qui se con?oit bien s??nonce clairement. On simplifie le concept de la corruption, ses ramifications, ses significations dans le droit p?nal marocain et ses cons?quences sur l??dification d?mocratique et la construction soci?tale. Corruption passive, corruption active, l?abus d?influence, d?tournement de deniers publics, le dol, le conflit d?int?r?t, le client?lisme? autant de mots appartenant ? un lexique renvoyant au droit p?nal et aux articles incriminant??la corruption. L?on tisse ?galement les filets relationnels qui mettent aux prises l?acte de corruption avec un ensemble de principes, tels que le pouvoir discr?tionnaire, le monopole de pouvoir et la reddition des comptes. ??Pareils ateliers ont ?t? initi?s ? Nador, Azilal, K?nitra et ici ? Sidi Hrazem, l?objectif ?tant d??uvrer pour sensibiliser les populations, ainsi que les ?lus et responsables administratifs aux actes rentrant dans le cadre de la corruption, et donc passibles de peines p?nales??, explique Meriem Ghoflan de Transparency Maroc. Professeur de droit administratif, Andellah Harsi s?est attaqu? lui au droit d?acc?s ? l?information. Un principe constitutionnel qui n?attend d?sormais qu?une loi organique. L?un des principes moteurs de ce droit d?acc?s ? l?information, reste la transparence relationnelle et inter-soci?tale. ??Il n?est pas logique que l?on vive en permanence au rythme de la rumeur? les salaires des membres des cabinets minist?riels ? titre d?exemple ne sont pas unifi?s, bien qu?un dahir est clair l?-dessus?!?Chacun est en droit de connaitre ce qui se passe derri?re les murs de l?administration publique, car ses fonctionnaires sont pay?s par le contribuable?, dit-il. Il fallait, dans ce contexte un t?moignage de l'int?rieur d'une administration, souvent point?e du doigt par les citoyens. Hind Boudan, ?lue communale est venue pr?senter le sien. Une mani?re de faire le constat des lieux de mani?re r?elle,?r?aliste et objective. Non loin de la tente, un groupe de jeunes musiciens r?p?tent, les chansons ? pr?senter le soir au public. Une soir?e artistique est pr?vue. Des tracs con?us pour l'occasion, de la musique rap et de la musique moderne ?. L?art est ?galement au service de la m?me cause : Luttons ensemble contre la corruption. |