Esclavage : Rio de Janeiro ne veut pas oublie son passé africain

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La nouvelle institution devra symboliser l’art et la culture afro-brésilienne à travers des actions et des interprétations au sujet de l’ascendance et le patrimoine de la diaspora africaine.

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Rio de Janeiro - La ville brésilienne de Rio de Janeiro a décidé de mettre en valeur son patrimoine africain, à travers la construction d’un Centre Culturel Rio-Afrique dédié à l’histoire des esclaves africains déportés vers ce pays au 18è et 19è siècles.

La ville a décidé mardi de confier, après concours, le projet architectural de ce centre à un architecte noir originaire du Brésil ou d’un pays d’Afrique.

Le futur Centre Culturel Rio-Afrique sera installé dans une zone historique de Rio de Janeiro connue sous le nom de « Petite Afrique », non loin du quai Valongo sur lequel ont transité par le passé des centaines de milliers d’esclaves africains.

La nouvelle institution devra symboliser l’art et la culture afro-brésilienne à travers des actions et des interprétations au sujet de l’ascendance et le patrimoine de la diaspora africaine.

L’architecte Marllon Sevilha, coordinateur du projet, cité par l’agence de presse brésilienne « Agencia Brasil », a estimé que la participation exclusive d’architectes noirs est de nature à amplifier et mobiliser « de manière plus sensible et respectueuse les représentations, tant architecturales qu’historico-sociales, de la culture afro-brésilienne ».

Une promenade dans « Petite Afrique » au cœur de Rio de Janeiro offre déjà une leçon sur l’influence noire dans la construction des identités de Rio et du Brésil.

Selon certaines estimations, environ un million d’esclaves ont été débarqués sur le quai Valongo de Rio de Janeiro, considéré comme un patrimoine mondial par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).