JO-2024: stars et passage de relais de Paris à L.A, cérémonie de clôture franco-américaine

5437685854_d630fceaff_b-

Brandie Wilkerson (#02) et Melissa Humana-Paredes (#01) célèbrent un point lors du quart de finale de beach-volley féminin entre l'Espagne et le Canada pendant les Jeux Olympiques de Paris 2024 au Stade de la Tour Eiffel à Paris, le 7 août 2024. (Photo CARL DE SOUZA / AFP)

1
Partager :

Tom Cruise sur le toit du Stade de France, des légendes de la French Touch en bande son, un passage de relais mémorable avec Los Angeles : accélération dans la dernière ligne droite pour clore en beauté les JO de Paris dimanche.

Deux semaines après l'enthousiasme déclenché par une cérémonie d'ouverture jamais vue sur la Seine, audacieuse et inclusive mais critiquée par certains élus et dirigeants conservateurs, les attentes sont grandes pour la clôture de 21h00 à 23h15 au Stade de France, à Saint-Denis (nord de Paris), qui a notamment accueilli les épreuves d'athlétisme

Dystopie

Le directeur artistique Thomas Jolly a laissé filtrer les ingrédients d'un spectacle d'une trentaine de minutes baptisé "Records" (qui signifie aussi "archives" en anglais) mêlant "émerveillement" et "dystopie", un genre sombre décrivant des mondes apocalyptiques.

Le metteur en scène a expliqué voir les Jeux comme un "monument fragile" et imaginé avec son équipe - la même que pour l'ouverture - que les JO avaient "disparu et que quelqu'un les refondait dans un avenir plutôt lointain".

Dans une courte séquence déjà dévoilée, "des voyageurs venus d'un autre espace-temps arrivent sur notre Terre et découvrent des vestiges reliés à l'histoire de l'olympisme". Des danseurs-acrobates y redressent des anneaux géants - symboles de l'olympisme - avant de les gravir.

Plus brève que l'ouverture, qui avait débuté à 19h30 pour se terminer vers 23h30, la clôture laissera aussi un espace à la ville-hôte des prochains Jeux d'été, Los Angeles, en 2028.

Stars américaines

Les organisateurs ne peuvent pas décevoir après une ouverture qui a mis la barre très haut avec les prestations de stars comme Lady Gaga, Céline Dion ou Aya Nakamura.

Pour cette mission impossible, qui de mieux que Tom Cruise, la plus casse-cou des superstars d'Hollywood ? Sa présence permettrait de faire le lien entre Paris, où il a filmé certaines des courses-poursuites les plus mémorables de sa carrière, et Los Angeles.

Selon les médias américains, l'acteur pourrait faire une cascade pour le public du Stade de France et assurer le passage du drapeau olympique entre Paris et L.A avec des vidéos tournées des deux côtés de l'Atlantique.

Quelles autres stars internationales l'accompagneront pour conclure ces Jeux qui ont attiré de nombreuses célébrités en tribunes, du rappeur Snoop Dogg, spectateur assidu, aux acteurs Sharon Stone ou Ryan Gosling ?

L'acteur Omar Sy, chouchou du public français installé à Los Angeles, serait également un choix logique.

French Touch

Une bande-son originale, des réinterprétations inédites, des performances et la participation de chanteurs de renommée mondiale ont été annoncées. Selon Le Parisien, Air et Phoenix, têtes d'affiche de la French Touch, seront de la partie.

Interrogé mercredi sur RTL, Thierry Reboul, directeur exécutif des cérémonies, a gardé "une part de mystère". Si ces noms "sont exacts, on sera très contents. Si c'est d'autres noms, s'il y en a plus, (...) on peut nous faire confiance pour que l'affiche soit vraiment complète", a-t-il déclaré.

Certains rêvent aussi d'une prestation de la mégastar de la musique Beyoncé, fervente supportrice de la team US sur ses réseaux.

Arts de la rue

Au-delà des vedettes, plus d'une centaine de performeurs, acrobates, danseurs et circassiens transformeront le stade en une gigantesque salle de spectacle à la scène de 2.800 m2. On verra de la danse, de la contorsion, du théâtre de gestes et l'influence des arts de la rue.

Une partie du show, dont le breakdancer français Arthur Cadre sera le fil conducteur, prendra place dans les airs tandis que les décors géants, les costumes et les jeux de lumière projetteront les spectateurs dans un voyage entre passé et futur.

Les répétitions, cachées jusqu'à mardi "dans la grande banlieue parisienne, dans un hippodrome", selon M. Reboul, ont désormais lieu "toutes les nuits", par "morceaux", au Stade de France.

Polémique

Le ton de ce spectacle sera-t-il le même que celui de la cérémonie d'ouverture, célébrant la diversité ?

L'événement a battu des records d'audience et conquis la plupart des commentateurs. Mais il a aussi suscité les critiques d'autorités religieuses et de responsables politiques conservateurs et d'extrême droite, de l'Américain Donald Trump au Turc Recep Tayyip Erdogan, qui l'ont jugé offensant pour la religion chrétienne ou immoral.

Thomas Jolly, comme certains des artistes impliqués, ont depuis été victimes de violentes campagnes de cyberharcèlement, condamnées par les organisateurs et le président français Emmanuel Macron, sur lesquelles la justice enquête.

"Les critiques positives (...) ont été quand même infiniment plus nombreuses que les quelques critiques négatives", a souligné M. Reboul. Le spectacle de clôture va donc "se dérouler comme il était prévu", a ajouté celui qui entend "surfer sur cette liesse que les Jeux provoquent dans les stades".

Protocole

Outre la passation du drapeau olympique entre les maires de Paris et Los Angeles, plusieurs temps forts protocolaires sont prévus: la remise des dernières médailles, une parade des athlètes, l'extinction de la flamme et la proclamation de la clôture des Jeux par le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach. (AFP)

lire aussi