Il était clair que le courant ne passe pas bien entre Walid Regragui, sélectionneur de l’équipe nationale A et produit de l’école Française, et Issam Charai, sélectionneur de l’équipe nationale olympique et produit de l’école Belge. La presse sportive et les réseaux sociaux y sont pour quelque chose. 

Mais, cela n’a pas empêché les deux cadres de coopérer sous la supervision du président de la commission des équipes nationales et de la FRMF Faouzi Lakjaa. 

L’échec à la dernière CAN, ayant imposé de restructurer l’équipe nationale A, et l’approche des olympiades de Paris, ont certainement créé de nouvelles tensions.

Même si Charai a réussi à former une équipe olympique performante et gagné avec elle la coupe d’Afrique des U23, pour la première fois dans l’histoire du football marocain, et à la qualifier aux jeux olympiques de Paris à partir de juillet prochain, il a fait l’objet de critiques, acerbes parfois. 

Des voix se sont élevés, avant l’échec de la CAN 2023 (organisée en 2024 en Côte d’Ivoire) pour réclamer Regragui au banc de touche de l’équipe olympique., certaines, innocentes l’ont voulu parce qu’estimant que seul Regragui serait capable de la rééditer l’épopée du Mondial.

D’autres, bien moins innocentes, ont tout simplement tout fait pour déstabiliser, et si possible d’éliminer, celui qui a constitué pour eu une surprise lorsque celui qui était alors nouveau directeur technique (DTN) des équipes nationales, le belge Cris Van Puyvelde, l’a « importé » de Belgique. Charai est d’ailleurs le seul entraîneur parmi ceux des équipes nationales qui a été recruté par ce DTN, que certaines sources annoncent partant dans les mois à venir. Les autres entraîneurs avaient pris leurs fonctions avant son recrutement, y compris Regragui qui a été choisi par Faouzi Lakjaa, quelques mois avant le Mondial de Qatar pour succéder à Vahid Halilhodžić, 

La nomination de Tariq Skitioui, entraîneur du MAS et ex-entraîneur du club de Touargua et de la renaissance de Berkane, va certainement réjouir le public marocain, qui se souvient des prestations de l’ex-Play maker de l’équipe nationale et de sa réussite avec Berkane. Il dispose effectivement de certaines qualités, dont celles d’un bon joueur,qui a évolué dans une grande équipe au Portugal  et d’un entraîneur d’équipes en championnat nationale et en Afrique, que Charai, qui avait plutôt le profil d’un formateur. 

Toutefois, lesimpénitents qui ont attaqué Charai par jalousie ou parce que sa présence ne convenait pas à leurs intérêts, ne ratent pas, non plus, l’occasion d’attaquer Skitioui et lui mettre les bâtons dans les roues.

En dépit de cette ambiance malsaine, il faut espérer que la nomination de Skitioui produira aux prochaines jeux olympiques de Paris le même effet produit par Regragui à la veille du Mondial de Qatar. La qualité des joueurs de l’équipe olympique permet de rêver de gagner une médaille, pour le Maroc qui est qualifié jusqu’à présent pour  10 sports seulement.