Actu
Attentat sur les Champs-Elysées : un policier tué et l’assaillant abattu
Un policier a été tué et deux autres grièvement blessés, le soir du jeudi 20 avril sur les Champs-Elysées par un assaillant qui a été abattu par des tirs de riposte des forces de l’ordre, a indiqué le ministère de l'Intérieur.
Le quartier autour de l’avenue des Champs-Elysées a été fermé à la circulation, pour permettre l'intervention des forces de l'ordre.
Les faits ont eu lieu entre les stations de métro Franklin-Roosevelt et Georges V de la ligne 9 du métro. La préfecture de police de Paris a recommandé d'éviter le secteur, indiquant que les forces de l'ordre étaient en cours d'intervention.
Une vingtaine de fourgons des forces de l’ordre ont été déployés sur les lieux et un hélicoptère faisait des rondes sur le secteur.
Par ailleurs, un fusil à pompe et des armes blanches dont un couteau de cuisine ont été retrouvés dans la voiture de l'assaillant, selon les médias.
Plus tard dans la soirée, l’EI a revendiqué cette attaque via son agence de propagande « Amaq ». Dans un communiqué, l’organisation terroriste a affirmé que l’assaillant est Abu Yussef le Belge, un des combattants de l’État islamique.
Trois membres de l'entourage de l'auteur de la fusillade sur l'avenue parisienne les Champs-Elysées ont été placés en garde à vue par les services antiterroristes dans la nuit de jeudi à vendredi, a indiqué une source judiciaire, citée par les médias.
Ces trois personnes font partie de l'entourage du tueur abattu par les forces de l'ordre, un Français de 39 ans, et se trouvaient aux domiciles perquisitionnés par les enquêteurs, a précisé la même source.
Cette attaque survient trois jours avant le premier tour de l’élection présidentielle. Les candidats ont dénoncé cet attentat et ont appelé les Français au calme et à la solidarité. Ils ont également tenu à rendre un vibrant hommage au policier décédé lors de l’attaque.
D’autre part, le conseil de défense s’est ouvert le vendredi matin 21 avril à 8h à l’Elysée pour examiner la situation, en présence du premier ministre Bernard Cazeneuve qui a déclaré au terme de la réunion que rien ne doit entraver « le moment démocratique » de la présidentielle.
"Il nous appartient de ne pas céder à la peur, à l’intimidation, à la manipulation qui feraient le jeu des ennemis de la République", a-t-il insisté, appelant aussi à ne jamais céder à "la division, et encore moins à l’outrance". "C’est l’obscurantisme et l’intolérance qui doivent être combattus, et c’est bien l’unité qui plus que jamais doit prévaloir", a-t-il précisé.