Le Maroc franchit un cap historique en intégrant pour la première fois la catégorie des pays à développement humain élevé, selon le dernier rapport du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Cette reconnaissance internationale salue les progrès réalisés dans les domaines de la santé, de l’éducation et du niveau de vie, fruit de réformes structurelles et de politiques publiques centrées sur le capital humain. Mais bien des efforts restent à faire

Un cap symbolique franchi pour le développement humain

Le Rapport mondial sur le développement humain 2025, publié mardi à New York par le PNUD, classe désormais le Maroc parmi les pays à développement humain élevé. Ce changement de catégorie repose sur l’amélioration continue de l’Indice de Développement Humain (IDH), qui a dépassé pour la première fois le seuil de 0,700, indicateur retenu par le PNUD pour marquer ce palier.

Ce progrès est attribué à des avancées dans les domaines de la santé, de l’éducation et du niveau de vie, selon un communiqué de l’Observatoire national du développement humain (ONDH). Le Royaume affiche en particulier une amélioration de l’espérance de vie à la naissance, une hausse des années moyennes et attendues de scolarité, ainsi qu’un pouvoir d’achat en progression constante.

Ce bond qualitatif traduit également la mise en œuvre de politiques publiques centrées sur le capital humain, dans le sillage des orientations stratégiques impulsées par le Roi Mohammed VI. Ces politiques ont permis de consolider les bases d’une croissance plus inclusive et durable, tout en réduisant les inégalités sociales et territoriales.

Des défis persistants malgré les avancées

Le rapport du PNUD relève également une baisse continue de l’indice d’inégalité de genre (GII), ce qui traduit une évolution positive en matière d’égalité femmes-hommes. Toutefois, il insiste sur la nécessité de renforcer la représentation des femmes dans les instances décisionnelles, d’améliorer leur accès à l’éducation et au marché du travail, et de réduire les taux de mortalité maternelle* encore élevés par rapport aux standards internationaux.

Autre point positif souligné par le rapport : le Maroc figure désormais parmi les pays à faible incidence de pauvreté multidimensionnelle, illustrant une amélioration globale des conditions de vie d’une large frange de la population. Ce constat est d’autant plus marquant dans un contexte régional où les inégalités persistent et où les effets post-pandémiques continuent de freiner le développement humain à l’échelle mondiale

Le rapport 2025 du PNUD, intitulé "Une question de choix : les personnes et les possibilités à l’ère de l’intelligence artificielle", appelle les États à adopter des stratégies qui privilégient la liberté de choix et l’épanouissement humain, tout en intégrant les nouvelles technologies, notamment l’intelligence artificielle, comme leviers de progrès.

Le Maroc, qui ambitionne de renforcer sa position dans les classements internationaux, voit dans ce nouveau statut un encouragement à poursuivre les efforts en faveur d’un développement centré sur l’humain, résilient et équitable, dans un monde marqué par des incertitudes économiques, climatiques et technologiques.