À l’issue d’une audience royale lundi à Rabat, les ministres des Affaires étrangères du Mali, du Niger et du Burkina Faso ont salué la solidarité agissante du Maroc et la vision stratégique du Roi Mohammed VI. Une reconnaissance unanime du rôle du Royaume comme partenaire clé dans la stabilité, la sécurité et l’ouverture de l’Alliance des États du Sahel vers l’Atlantique.

Une audience royale sous le signe de la fraternité et de la coopération

Rabat a accueilli lundi une rencontre de haut niveau entre le Roi Mohammed VI et les ministres des Affaires étrangères des trois pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) : le Mali, le Niger et le Burkina Faso. À l’issue de cette audience solennelle au Palais Royal, les chefs de la diplomatie sahélienne ont tenu à exprimer leur profonde reconnaissance au Souverain pour son soutien constant et sa politique d’ouverture en direction de cette région stratégique de l’Afrique.

Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a souligné la portée fraternelle de cette rencontre, saluant la vision de SM le Roi et son engagement en faveur de la paix et de la stabilité dans la sous-région. « Nous avons transmis à Sa Majesté les salutations de Leurs Excellences le Général Assimi Goïta, le Capitaine Ibrahim Traoré et le Général Abdouramane Tchiani, qui président respectivement les transitions au Mali, au Burkina Faso et au Niger », a-t-il déclaré à la presse.

1. Diop a insisté sur l’appréciation unanime des chefs d’État de l’AES quant à la constance du Royaume dans ses relations avec les États dits en transition. Il a également salué la qualité croissante des liens bilatéraux, ainsi que le soutien politique et stratégique apporté par le Maroc à la Confédération des États du Sahel.

L’initiative Atlantique du Maroc : une ouverture stratégique pour l’AES

Parmi les points clés évoqués, l’Initiative Royale pour l’accès des pays du Sahel à l’océan Atlantique a été unanimement saluée par les trois ministres. Cette proposition, portée par Sa Majesté le Roi, vise à désenclaver économiquement les pays sahéliens, en leur offrant un débouché stratégique sur l’Atlantique. Une opportunité majeure, soulignent-ils, pour diversifier leurs échanges, sécuriser leurs corridors logistiques et dynamiser l’intégration régionale.

Le ministre nigérien Bakary Yaou Sangaré a parlé d’une véritable "aubaine"* pour les trois pays enclavés, mettant en avant la compréhension et le respect du Maroc envers les souverainetés nationales. « Le Maroc a été l’un des premiers pays à adopter une posture constructive et non ingérente vis-à-vis des transitions dans nos pays », a-t-il rappelé.

1. Sangaré a aussi mis en exergue les "conseils précieux" reçus du Souverain et la disponibilité du Royaume à accompagner l’AES sur le plan bilatéral et collectif. Une posture jugée exemplaire dans un contexte régional marqué par des tensions diplomatiques et sécuritaires.

Une vision panafricaine incarnée par le leadership de Mohammed VI

Le ministre burkinabè Karamoko Jean Marie Traore a, de son côté, salué la vision royale en faveur de la coopération Sud-Sud, affirmant que le Maroc est un allié de long terme pour les peuples africains. « SM le Roi a toujours été un grand défenseur de l’Afrique. Il connaît parfaitement nos pays et notre sous-région, et manifeste un véritable amour pour notre continent », a-t-il souligné.

1. Traore a exprimé l’admiration de son pays pour l’engagement du Maroc à co-construire de nouveaux rapports**, plus équilibrés, entre les nations africaines. Il a également transmis au Souverain les salutations et la reconnaissance du Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré.

Tous les ministres ont loué la démarche du Royaume qui privilégie le dialogue, le respect mutuel et la coopération concrète, en dehors de toute logique d’ingérence ou de domination. Un modèle de partenariat que les dirigeants sahéliens souhaitent renforcer à travers des projets structurants dans les domaines des infrastructures, de la sécurité, de l’éducation ou encore de l’accès à la mer.

L’audience royale aura été, à bien des égards, une confirmation du rôle de trait d’union que joue le Maroc entre l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne. Elle traduit également la volonté du Royaume de s’ériger en acteur de confiance, capable de fédérer autour de visions continentales ambitieuses.