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Brésil : Le commandant de l'armée limogé a commis une ''insubordination inadmissible'' selon le parti de Lula
Selon le ministre de la Défense, José Múcio, Lula a limogé le général Júlio Cesar (photo) en raison d'une "fracture du niveau de confiance
Brasilia - Le Parti des travailleurs (PT, gauche) du président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a indiqué que le commandant de l'armée limogé, le général Júlio Cesar de Arruda, avait commis "une insubordination inadmissible".
La présidente du PT, la députée Gleisi Hoffmann, a défendu sur ses réseaux sociaux la décision "ferme" de Lula de limoger l'ancien chef suprême des forces armée, deux semaines après la "tentative de coup d'Etat" menée par des partisans de l'extrême droite à Brasilia.
"La conduite de l'ex-commandant de l'armée représente une insubordination inadmissible face aux menaces contre la démocratie et au recours à la force", a affirmé Hoffmann, en allusion à l’assaut contre les sièges de la présidence, du Congrès et de la Cour suprême.
La présidente de la formation progressiste a souligné que "la démocratie rejette toute atteinte aux pouvoirs civils issus du vote populaire".
"Il y aurait une crise si le président Lula n'avait pas agi pour défendre la Constitution", a-t-elle poursuivi.
Selon le ministre de la Défense, José Múcio, Lula a limogé Arruda en raison d'une "fracture du niveau de confiance", après la "tentative de coup d'État" perpétrée par des partisans de l’extrême droite qui ont envahi et saccagé les sièges des trois pouvoirs le 8 janvier courant.
Selon les médias locaux, la goutte d'eau qui a fait déborder le vase a été la résistance d'Arruda au limogeage d'un ancien assistant de l’ancien président, Jair Bolsonaro, le lieutenant-colonel Mauro Cid, qui venait de prendre les commandes d'un bataillon stratégique dans la ville de Goiânia, dans l’Etat de Goias, limitrophe du District fédéral de Brasilia.
Cid était un homme de la plus haute confiance de Bolsonaro et fait l'objet d'une enquête pour désinformation et pour sa relation présumée avec des "groupes putschistes", selon la presse brésilienne.
Ces derniers jours, Lula avait déjà exprimé sa méfiance à l’égard des agissements de "nombreux" militaires et policiers dans l'assaut contre Brasilia, qu'il accusait d'être de "connivence" avec les "bolsonaristes radicaux".
Le chef de l'Etat brésilien a choisi le général Tomás Paiva, 62 ans, comme remplaçant d'Arruda, qui est dans les rangs de l'armée depuis 1975 et ayant l'expérience des missions de paix internationales.