Dakar: Appel à la CEDEAO à suspendre les sanctions contre le Mali (Centre d'études)

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Assimi Goïta, président de la transition, au milieu de ses militaires en 2020 (Photo AFP)

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Dakar – Le Centre d'études diplomatiques et stratégiques (CEDS), une organisation internationale basée à Dakar, a appelé lundi la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à suspendre les sanctions prises contre le Mali et invité les deux parties à un "retour au dialogue constructif et réaliste".

Dans une déclaration, le CEDS a fait plusieurs "recommandations" en vue du règlement de la crise entre les autorités maliennes et celles de la CEDEAO.

La déclaration préconise "la suspension de toutes les sanctions portant sur la fermeture des frontières, pour faciliter les déplacements, dans le cadre des activités de médiation et la reprise des échanges entre les acteurs économiques de la sous-région".

Le Centre d’études diplomatiques et stratégiques, qui se présente comme un "organisme doté du statut consultatif auprès du Conseil économique et social des Nations unies", prône "le retour au dialogue constructif et réaliste entre les autorités maliennes et la CEDEAO".

Il souhaite que les deux parties parviennent à "un plan de sortie de crise qui tienne surtout compte des aspirations légitimes du peuple malien".

Le CEDS évoque aussi "la nécessité urgente pour les autorités" intérimaires du Mali de se mettre d’accord "avec toutes les composantes du peuple malien, pour adopter, sur la base d’un consensus national, un chronogramme de la transition".

Il invite en outre l’organisation régionale à "la levée des sanctions économiques et financières, après que le peuple malien et les autorités de la transition se seront mis d’accord sur un chronogramme consensuel".

Le CEDS appelle les pays de la région, qui partagent des instances communes de coopération avec le Mali, dont l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) et le G5 Sahel, à "trouver une solution pacifique à la situation malienne".

Il prône aussi "l’exclusion de toute escalade militaire dont les conséquences pourraient être désastreuses pour les populations de la région".

"A ce titre, ajoute la déclaration, le CEDS (…) lance un vibrant appel aux chefs d’Etat du Sénégal et de la Mauritanie, pour qu’ils usent de leur leadership en vue d’un dénouement rapide de la situation."

Le Centre d’études diplomatiques et stratégiques dit se tenir "prêt à accompagner toute initiative visant à favoriser la reprise et la conduite d’un dialogue constructif entre les autorités de la transition et les plénipotentiaires de la CEDEAO", ajoute la déclaration.

Réunis le 9 janvier dernier à Accra, au Ghana, les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO ont imposé aux autorités intérimaires du Mali des sanctions financières et économiques incluant le gel des avoirs de ce pays à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest.

Ils ont aussi ordonné la fermeture des frontières des Etats de la région avec le Mali et le rappel de leurs ambassadeurs en poste dans ce pays.

 

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