De longues périodes de faible croissance peuvent entraîner une hausse des inégalités, prévient la DG du FMI

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La directrice générale du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva

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Washington - De longues périodes de faible croissance économique peuvent entraîner une augmentation des inégalités, a mis en garde la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva.

L’économie mondiale n’arrive pas à passer à la vitesse supérieure, ce qui pourrait sensiblement enrayer la lutte contre la pauvreté et les inégalités, a souligné Mme Georgieva dans un blog publié sur le site web du FMI.

"Alors que nous sortons des années de crise due à la pandémie, nous devons empêcher le monde de vivre une période prolongée de croissance anémique qui enracine la pauvreté et les inégalités", a-t-elle ajouté.

"La pandémie nous a déjà obligés à différer la bataille", a affirmé la cheffe de l’institution financière internationale, rappelant que l’extrême pauvreté a augmenté après des décennies de déclin, tandis que la faim dans le monde a bondi et que la diminution à long terme des inégalités entre les pays a marqué un coup d’arrêt.

Une nouvelle analyse du FMI estime que les périodes de stagnation d’une durée de quatre ans ou plus ont tendance à accroître de près de 20% les inégalités de revenus au sein des pays, une augmentation considérablement plus élevée que dans le cas d’une récession pure et simple.

En période de stagnation, la lenteur de la création d’emplois et de la croissance des salaires accroît le chômage structurel et réduit la part des revenus revenant aux travailleurs, a mis en garde Mme Georgieva.

Un programme de réformes judicieuses pourrait relancer la croissance à moyen terme, a-t-elle noté, plaidant pour des mesures visant à promouvoir la concurrence et à améliorer l’accès au financement afin de permettre une circulation plus efficace des ressources et stimuler ainsi la productivité.

L’intégration d’un plus grand nombre de personnes sur le marché du travail, notamment de femmes, pourrait neutraliser l’effet négatif qu’a le vieillissement de la population sur la croissance, a ajouté la directrice générale du FMI.

Les pays en développement disposent d’une grande marge de manœuvre pour accroître leurs recettes grâce aux réformes fiscales, a-t-elle dit, soulignant l’importance d’adopter une approche progressive, en s’assurant que ceux qui peuvent se permettre de payer plus d’impôts apportent une juste contribution.

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