Afrique du Sud: L’ANC continuera son déclin électoral, souligne Naledi Pandor, ancienne ministre des AE

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Grace Naledi Mandisa Pandor ) est membre de l’ANC, membre du parlement, et ancienne ministre des Relations internationales et de la Coopération 

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Johannesburg - Le Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud, continuera à faire face à un déclin électoral s’il n’effectue pas de changements dans ses rangs et s’il ne répond pas activement aux besoins des Sud-africains, a indiqué mercredi Naledi Pandor, ancienne ministre des Affaires étrangères et membre du parti historique.

Lors des élections générales du 29 mai dernier, l’ANC a perdu, pour la première fois depuis 30 ans, sa majorité absolue au Parlement en n’obtenant que 40% des suffrages exprimés. Affaibli lors de ce scrutin, le parti de Nelson Mandela a été contraint de nouer des alliances avec d’autres partis politiques pour former un gouvernement de coalition.

«Si l’ANC ne procède pas à sa restructuration pour restaurer la confiance des citoyens et si les manquements persistent, son déclin électoral est inéluctable», a mis en garde Mme Pandor dans une déclaration aux médias.

Pour sa part, l’ancien Président Thabo Mbeki a déclaré que le processus de renouvellement de l’ANC n’avait pas été mené à bien car il abrite toujours des individus corrompus.

S’adressant mardi aux étudiants de l’Université d’Afrique du Sud (UNISA) à Pretoria, M. Mbeki a déclaré que lors des trois dernières conférences politiques nationales, l’ANC a adopté des motions visant à renouveler la qualité de ses membres, mais qu’il n’a pas correctement donné suite à ces motions.

«Le Congrès national africain ne peut pas lutter efficacement contre la corruption de ses membres sans se renouveler», a-t-il soutenu, estimant que le processus de renouvellement de l’ANC doit inclure un audit de ses membres.

Lors des récentes élections générales, le parti de Nelson Mandela a obtenu 159 sièges au Parlement sur 400, suivi par l’Alliance démocratique (DA) avec 21,80% des voix (87 sièges), le parti nouvellement crée de Jacob Zuma, «uMkhonto weSizwe» (MK) avec 14,59% (58 sièges) et les Combattants pour la liberté économique (EFF) avec 9,52% (39 sièges).

Le taux de participation s’est établi à 58,63%, en baisse par rapport aux 66% enregistrés lors du précédent scrutin organisé en 2019.

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