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Brésil : plus de 11 millions d’hectares brûlés cette année
Les incendies se sont principalement propagés dans des zones de végétation native, représentant 70 % des surfaces brûlées.
Brasilia – Le Brésil a été ravagé cette année par des incendies ayant affecté 11,39 millions d’hectares (110.000 km2) de son territoire, selon les données du Moniteur d’Incendies de Mapbiomas publiées ce jeudi.
En août seulement, les flammes ont consumé 5,65 millions d’hectares, soit près de 50 % du total annuel, alors que le pays fait face à une sécheresse historique que les experts associent au changement climatique.
Au cours des huit premiers mois de 2024, les incendies se sont principalement propagés dans des zones de végétation native, représentant 70 % des surfaces brûlées.
Les zones de végétation herbacée ont été particulièrement touchées par 24,7 % de l’ensemble des incendies. Les formations savaniques, forestières et les zones de marais ont été gravement affectées, représentant respectivement 17,9 %, 16,4 % et 9,5 % de la superficie totale brûlée. Les pâturages ont constitué 21,1 % de la surface affectée.
Les États de Mato Grosso, Roraima et Pará ont été les plus touchés, cumulant plus de la moitié de la superficie incendiée. Ces trois États se trouvent dans la région amazonienne, le biome le plus touché jusqu’à août, avec 5,4 millions d’hectares brûlés.
Le Pantanal a vu brûler 1,22 million d’hectares, enregistrant une augmentation de 249 % par rapport à la moyenne des cinq années précédentes. La Mata Atlantica a perdu 615.000 hectares, la Caatinga 51.000 hectares, tandis que les Pampas n’ont été touchées que sur 2.700 hectares.
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a annoncé mardi la création d’une Autorité du Climat pour répondre aux événements extrêmes, dans le cadre d’un nouveau plan national visant à gérer les catastrophes causées par le changement climatique.
Cette nouvelle autorité, promesse de campagne pour son troisième mandat (2023-2026), sera accompagnée de la création d’un comité scientifique chargé de soutenir et d’articuler la mise en œuvre de ces mesures par le gouvernement fédéral.
Le Brésil accueillera fin 2025 la COP30 à Belém, dans l’Amazonie, pour discuter des enjeux climatiques mondiaux.