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France: Pronostic engagé pour un manifestant, le deuxième semble ‘’hors danger’’ mais toujours dans le coma
Des gendarmes mobiles en quad tirent des grenades lacrymogènes en direction des manifestants lors d'une manifestation appelée par le collectif "Bassines non merci", le mouvement écologiste "Les Soulevements de la Terre" et le syndicat français "Confédération paysanne" pour protester contre la construction d'une nouvelle réserve d'eau pour l'irrigation agricole, à Sainte-Soline, dans le centre-ouest de la France, le 25 mars 2023. (Photo THIBAUD MORITZ / AFP)
Le pronostic vital d'un des deux manifestants, placés dans le coma après les violents affrontements samedi à Sainte-Soline (France), "n'est plus engagé", ont annoncé mardi les organisateurs de cette manifestation contre les "bassines" où les organisateurs parlent de plus de 200 blessés dont au moins 40 grièvement.
Dans un communiqué, les organisateurs ajoutent que cet homme, "touché à la trachée", reste cependant placé dans le coma.
Selon une femme présentée comme la mère de ce manifestant, interrogée lundi devant le CHU de Poitiers par des chaînes de télévisions, "Mickaël, 34 ans", a été "opéré du cerveau" après avoir eu "du sang dans la tête" provoqué par la "compression" d'"un tir de LBD reçu dans le cou".
"Nous espérons qu'il sortira du coma rapidement et qu'il ne souffrira pas de séquelles trop graves", ont indiqué mardi les organisateurs.
D'après un communiqué du procureur de Niort, le pronostic vital de cette même personne, "un homme de 34 ans originaire de Loir-et-Cher", reste cependant "engagé" mardi, comme celui d'un autre blessé, un homme de 32 ans originaire de Toulouse, souffrant d'un traumatisme crânien.
Contrairement au premier, lui avait été pris en charge sur place par les secours, à l'instar de deux autres blessés graves parmi les manifestants, un homme de 27 ans et une jeune fille de 19 ans.
Selon le procureur de Niort, l'origine des blessures des deux personnes dans le coma n'a pas été déterminée, même s'il est "acquis" qu'elles sont survenues "dans un contexte de manifestation où le maintien de l'ordre était assuré" [sic] par la gendarmerie.
Les enquêtes relatives à ces blessures seront donc transférées mardi au parquet à compétence militaire de Rennes, ajoute-t-il.
Selon les organisateurs, l'homme blessé à la tête a été touché par une grenade, celui blessé à la gorge a reçu un tir de LBD. Ils évoquent 200 manifestants blessés au total, dont au moins 40 grièvement, avec une personne ayant "perdu un œil".
De son côté, le parquet fait état de 47 gendarmes blessés et sept manifestants secourus sur place, auxquels s'ajoutent des personnes blessés qui se sont "présentées spontanément dans des centres hospitaliers d'autres départements", sans décompte précis.
Selon la gendarmerie, deux militaires lanceurs de LBD avec des quads, pratique proscrite, ont été suspendus et l'IGGN a ouvert une enquête administrative. (Quid avec AFP)