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La Fondation Mohammed VI des Ouléma africains axe son attention sur la charte et lé communication des préceptes
Les sections de la Fondation examineront, au cours des deux prochains mois, les moyens de profiter d'une façon optimale des nouveaux moyens de communication
Fès - La Fondation Mohammed VI des Ouléma africains compte profiter des nouveaux moyens de communication dans la transmission des préceptes de la religion (tabligh), a affirmé, mercredi à Fès, le ministre des Habous et des affaires islamiques et Président délégué de cette fondation, Ahmed Toufiq.
"Les présidents et les membres des sections de la Fondation Mohammed VI des Ouléma africains ont convenu d'entamer une nouvelle phase", qui consiste à tirer profit des moyens de communication disponibles "pour gagner du temps en matière de transmission des préceptes de la religion" à leurs compatriotes, a souligné M. Taoufiq dans une déclaration à la presse en marge des travaux de la 4è session annuelle ordinaire du conseil supérieur de la Fondation.
Il a noté, dans ce sens, que l'enseignement des fondements de la religion et la diffusion de la bonne parole en utilisant les nouveaux moyens de communication passent par une approche bien définie, qui garantit la clarification des principaux devoirs religieux et de la croyance comme la prière, la zakat (l'aumône), le Hajj (pèlerinage) et les bonnes œuvres.
Les sections de la Fondation examineront, au cours des deux prochains mois, les moyens de profiter d'une façon optimale de ces moyens, a-t-il aussi fait savoir dans une allocution lors de la séance inaugurale de cette rencontre, ajoutant que "2023 sera une année décisive dans la mise en place des moyens, des programmes et du contenu de la transmission des préceptes religieux (tabligh)".
Pour accomplir cette mission de transmission des préceptes et enseignements de la religion, les ouléma, les prédicateurs et les prêcheurs doivent adopter un discours simple et accessible aux gens via les moyens les plus faciles, en particulier les médias, a insisté le ministre, soutenant que ce discours doit prendre en compte le côté pratique des questions de la religion.
Cette session, qui se poursuivra jusqu'au 20 octobre, se caractérise par la participation de 250 Ouléma, membres du Conseil Supérieur, représentant les 34 sections de la Fondation Mohammed VI, dont 50 femmes alimates.
Réunie dans la continuité de l'application des dispositions de l'article 4 du Dahir constitutif de la Fondation, cette rencontre s'inscrit dans le cadre de l'unification et la coordination des efforts des Ouléma musulmans au Maroc et dans les autres États africains, en vue de faire connaître les valeurs de l’Islam tolérant, les diffuser et les consolider et d’intégrer les valeurs religieuses de tolérance dans toute réforme à laquelle est subordonnée toute action de développement en Afrique, tant au niveau du continent africain qu’au niveau de chaque pays.
La Charte des Oulémas Africains, un cadre de référence
Fès – Le secrétaire général de la Fondation Mohammed VI des Oulémas Africains, Mohamed Rifki a affirmé, mercredi à Fès, que le projet de «la Charte des Oulémas Africains» constitue un cadre de référence qui définit avec précision les devoirs et les obligations des Oulémas africains au sein de leurs sociétés.
Dans une déclaration à la presse en marge de la réunion du Conseil supérieur de la Fondation, M. Rifki a indiqué que le projet de la Charte des Oulémas Africains, qui sera présenté et examiné jeudi, a été élaboré par les membres de la Fondation et est le fruit de plusieurs études et séminaires.
Le secrétaire général de la Fondation a souligné que la quatrième session annuelle ordinaire du Conseil Supérieur sera « exceptionnelle » dans la mesure où elle sera l'occasion de présenter, de discuter et de valider les projets des manifestations des quatre commissions permanentes au titre de l’année 2023, notant que les Oulémas africains, représentant les 34 sections de la Fondation, aborderont les travaux de ces commissions.
Les recommandations des commissions des activités scientifiques et culturelles, des études de la Charia, de la revitalisation du patrimoine islamique africain et de la communication, de la coopération et du partenariat permettront de renforcer l’action de la Fondation au niveau africain, à la hauteur des attentes de SM le Roi Mohammed VI, fondateur de cette instance scientifique, a-t-il poursuivi.
Lors de la séance d’ouverture de la quatrième session annuelle ordinaire du Conseil Supérieur, M. Rifki a présenté les rapports d’activités de la Fondation au titre des années 2019, 2020, 2021 et 2022, outre les projets des quatre commissions pour l’année 2023.
Il a fait observer, à cet égard, que l'année 2019 a été riche en réalisations avec notamment la formation et la qualification des imams, le lancement du site électronique de la Fondation et des réseaux sociaux y afférents, outre l'organisation de la troisième rencontre de communication en marge des causeries hassaniennes de Ramadan.
Au cours de l’année 2020, la Fondation a mené des actions solidaires et médiatiques à caractère humain et social, a-t-il ajouté, faisant remarquer qu'au titre de l'année 2021, et après l’allégement des restrictions sanitaires liées à la lutte contre la propagation du Covid-19, la Fondation a repris la mise en œuvre de certains projets.
Quant à l'année 2022, la Fondation a lancé d’autres projets à savoir le concours coranique, des séminaires scientifiques, l’accompagnement des sections de la Fondation tant au niveau social et médiatique qu’au niveau de la formation et de la communication.
La quatrième session annuelle ordinaire du Conseil Supérieur de la Fondation Mohammed VI des Oulémas Africains, qui connaît la participation des 250 membres du Conseil, a pour objectifs d’animer l'action intellectuelle, scientifique et culturelle en rapport avec la religion musulmane en Afrique, consolider les relations historiques qui lient le Maroc aux autres États africains et veiller à leur développement, et assurer la revitalisation du patrimoine culturel islamique africain commun, en le faisant connaître et en œuvrant à sa diffusion, sa conservation et sa sauvegarde.